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Actualités - CHRONOLOGIE

Alors que Beyrouth refuse de donner des garanties à Lahd en échange du retrait de l'ALS Contacts du Vatican pour désamorcer la tension à Jezzine, selon le Palais Bustros

Des contacts menés par le Vatican se déroulent actuellement de manière discrète pour trouver une solution au problème de Jezzine, où la situation demeure «inquiétante», a-t-on indiqué hier au ministère des Affaires étrangères, où l’on se refuse à donner des garanties réclamées par le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), le général Antoine Lahd, en échange d’un retrait de la ville et de sa région. Selon des sources diplomatiques au palais Bustros, le Saint-Siège a entrepris des démarches dans le but d’«extirper les facteurs de tension à Jezzine». Certaines grandes puissances sont partie prenante à ces contacts et placent leur action «dans la perspective d’une solution du problème du Liban-Sud pour permettre au Liban de recouvrer sa souveraineté et d’assurer sa stabilité et sa sécurité sur l’ensemble de son territoire», a-t-on ajouté de mêmes sources, sans plus de précision. Pour ce qui est des propositions du général Lahd, qui s’est déclaré dimanche prêt à se retirer de Jezzine «si l’Etat libanais et ses services prennent la relève et s’engagent à en interdire l’accès aux organisations armées anti-israéliennes et à empêcher que la région serve de départ pour des opérations dirigées» contre la zone occupée, Beyrouth les rejette, a-t-on indiqué au ministère. «Si Lahd souhaite se retirer de Jezzine, qu’il le fasse, mais le Liban ne saurait accepter de donner de quelconques garanties», ont souligné les sources du palais Bustros, précisant toutefois que les autorités libanaises étaient «prêtes à prendre le contrôle de toute position qu’abandonnera la milice de Lahd». «Si un tel scénario devait se réaliser (l’armée remplaçant l’ALS sans avoir au préalable donné des garanties), les deux autres conditions posées par Lahd deviendraient alors caduques, dans la mesure où l’Etat ne permettrait ni l’entrée d’irréguliers armés (dans Jezzine) ni le lancement d’opérations (de résistance) à partir de cette région, puisque cela mènerait à l’ouverture d’un front militaire dont les conséquences seraient nuisibles pour Jezzine». En clair, cela signifie qu’aux yeux du palais Bustros, la solution pour Jezzine est, dans son contenu, la même que celle que propose le chef de l’ALS, mais qu’elle en diffère par la forme. Estimant que les dernières mesures de sécurité prises par l’ALS à Jezzine équivalaient à «une occupation non déclarée», quoi qu’en dise le général Lahd qui a cherché à minimiser l’impact de ces mesures, les sources diplomatiques ont souligné l’importance du retrait de l’ALS de Jezzine, «car cela permettrait de désamorcer la bombe à retardement qui menace cette ville et qui a déjà conduit à la vider de sa population». Selon ces mêmes sources, le Liban «n’est nullement hésitant en ce qui concerne Jezzine. S’il se montre prudent et évite d’y dépêcher ses forces, c’est qu’il sait très bien que toute bataille qui y serait déclenchée s’étendrait inévitablement et ouvrirait la voie à une confrontation majeure avec Israël. Cela, les réguliers libanais ne peuvent se le permettre, du fait du déséqulibre des forces». Les sources du palais Bustros ont enfin indiqué que la question de Jezzine devrait être évoquée par le premier ministre Rafic Hariri dans le cadre des contacts qu’il compte entreprendre à New York, où il est arrivé hier, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ces démarches engloberont notamment le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine et le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright.
Des contacts menés par le Vatican se déroulent actuellement de manière discrète pour trouver une solution au problème de Jezzine, où la situation demeure «inquiétante», a-t-on indiqué hier au ministère des Affaires étrangères, où l’on se refuse à donner des garanties réclamées par le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), le général Antoine Lahd, en échange d’un...