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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministre iranien de la Culture hôte du Mouvement culturel d'Antélias Mouhajarani : il faut être vigilant quand le pouvoir est entre les mains du clergé (photos)

Le ministre iranien de la Culture, M. Atallah Mouhajarani, en visite au Liban, a souligné qu’il «faut être vigilant quand le pouvoir est entre les mains du clergé. Il a relevé aussi que le Liban est un modèle de coexistence pacifique entre les religions, les civilisations et les cultures, qu’il faut suivre partout dans le monde l’exemple qu’il donne. En Iran, les musulmans vivent côte à côte avec nos frères des communautés chrétiennes, notamment les Arméniens. Et nous œuvrons afin que la paix et la coexistence règnent entre toutes les communautés et les religions en Iran et dans l’ensemble de la région». En visite au Liban depuis jeudi dernier, M. Mouhajarani a été reçu samedi par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, avec qui il a évoqué des question religieuses et les rapports entre le Liban et la République islamique d’Iran. Il a longuement développé ces thèmes lors d’une rencontre-débat organisée par le Mouvement culturel d’Antélias. Le ministre iranien s’est également entretenu avec le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, le cheikh akl druze p.i., cheikh Bahjat Ghaith, avant de participer à un dîner offert en son honneur par le président du Conseil supérieur chiite (CSC), l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine. Après un entretien d’une heure avec Mgr Sfeir, M. Mouhajarani a rappelé que le président iranien, M. Mohammed Khatami, avait lancé une initiative concernant le dialogue entre les religions. «Beaucoup d’intellectuels et de personnes intéressés par la paix se penchent sérieusement sur cette question», a-t-il dit. M. Mouhajarani a déclaré que le patriarche maronite avait «remercié l’Iran pour le soutien qu’elle apporte à la résistance qui est devenue aujourd’hui un phénomène national, englobant toutes les fractions de la société qui resserrent les rangs autour de l’Etat pour mettre un terme à l’occupation». «L’Iran, a dit M. Mouhajarani, a toujours été et restera aux côtés du gouvernement et du peuple libanais pour défendre l’indépendance et l’unité du Liban». Interrogé sur l’attitude de Téhéran au sujet du problème de Jezzine, le ministre a déclaré: «Je pense qu’il s’agit d’une question interne. Le peuple libanais est capable de trouver les solutions adéquates». Lors de sa rencontre avec sayed Nasrallah, M. Mouhajarani a rendu hommage au rôle de la résistance islamique dans la lutte contre «l’ennemi sioniste». Dans un communiqué succinct publié samedi, le Hezbollah indique que le ministre iranien «a noté chez tous les responsables politiques et spirituels qu’il a rencontré un grand respect pour la résistance». Au Mouvement culturel d’Antélias, la discussion a surtout porté sur les relations entre les religions et le dialogue islamo-chrétien. La rencontre s’est déroulée dans la grande salle du couvent Saint-Élie en présence des députés Antoine Haddad et Mohammed Fneich, de l’ancien député Zouheir Obeidy (Jamaa islamiya), des évêques maronites Mounjed el-Hachem et Roland Abou Jaoudé, du président de la municipalité d’Antélias, M. Farhat Abou Jaoudé et d’un grand nombre de personnalités du monde académique. Quelques mois avant son élection, le président Khatami avait été l’hôte du Mouvement culturel. Dans son allocution, M. Mouhajarani a souligné que l’islam et le christianisme prônent, dans une large mesure, les mêmes valeurs morales et spirituelles. Il a aussi évoqué la relation entre la religion et la politique. «L’histoire nous a appris qu’il faut faire preuve de beaucoup de vigilance lorsque le pouvoir politique est entre les mains du clergé, a-t-il dit. Il faut veiller à ce que ce pouvoir concentré entre les mains des religieux ne tombe pas dans l’excès contraire, en approfondissant les conflits et les divergences. Dans certaines circonstances, le gouvernement religieux peut jouer un rôle susceptible de desservir la religion. À ce stade, l’uléma, en principe porteur d’un message de paix, de foi et de conciliation, devient une source supplémentaire de conflits, de guerres et de destruction». Le dîner offert par l’imam Chamseddine s’est déroulé en présence du mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, de l’ancien chef du Législatif, M. Hussein Husseini, des ministres Bassem Sabeh et Yassine Jaber et d’un grand nombre de députés et de personnalités politiques et spirituelles. D’autre part, le Centre culturel iranien et l’Amicale des anciens des universités iraniennes, ont offert hier un déjeuner en l’honneur de M. Mouhajarani à l’Hôtel Riviera, en présence du chargé d’affaires iranien, M. Mohammed Irani et de l’attaché culturel, M. Mohammed Mehdi Taskhiri.
Le ministre iranien de la Culture, M. Atallah Mouhajarani, en visite au Liban, a souligné qu’il «faut être vigilant quand le pouvoir est entre les mains du clergé. Il a relevé aussi que le Liban est un modèle de coexistence pacifique entre les religions, les civilisations et les cultures, qu’il faut suivre partout dans le monde l’exemple qu’il donne. En Iran, les...