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Actualités - CHRONOLOGIE

Liaisons extraconjugales Les républicains demandent au FBI d'enquêter sur la Maison-Blanche (photo)

Les dirigeants républicains du Congrès ont demandé au FBI (Sûreté fédérale) d’enquêter sur une éventuelle campagne de la Maison-Blanche pour porter atteinte à la réputation de membres du Congrès accusés d’avoir eu des relations extraconjugales (VOIR AUSSI PAGE 8). «Je n’ai aucun doute qu’il existe une opération à la Maison-Blanche visant à démolir des membres du Congrès pour les intimider» et empêcher l’ouverture d’une procédure de destitution contre le président Bill Clinton, a affirmé le chef de file de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Tom DeLay, lors d’une conférence de presse. La Maison-Blanche s’est à nouveau distancée des rumeurs selon lesquelles elle tenterait d’organiser des fuites sur la vie privée de ses adversaires républicains au Congrès. Le secrétaire général de la Maison-Blanche Erskine Bowles a adressé une lettre au président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Henry Hyde, pour l’assurer que tout fonctionnaire de la Maison-Blanche qui serait surpris disséminant de telles rumeurs serait licencié sur le champ. La colère des républicains fait suite à la publication mercredi par «Salon Magazine», un journal «en ligne» dont le directeur est considéré proche du couple Clinton, d’un article dévoilant que M. Hyde a entretenu une liaison extraconjugale il y a plus de trente ans. Ce dernier a reconnu cette liaison. L’opposition républicaine a accusé la Maison-Blanche d’avoir organisé une véritable «chasse aux sorcières» qui vise de toute évidence «à intimider le Congrès». Selon un élu républicain de Californie, John Dolittle, plusieurs proches de Bill Clinton, dont son propre frère Roger, ont prévenu les républicains que leur vie privée serait livrée en pâture au public s’ils ne relâchaient pas leur pression contre le président des Etats-Unis. «Nous ne nous laisserons jamais intimider par ces tactiques minables, nous ne déclinerons pas nos responsabilités constitutionnelles et nous ne tremblerons pas devant les attaques de la Maison-Blanche», a affirmé Dolittle. Tout au long de la journée, les membres démocrates de la commission judiciaire de la Chambre des représentants ont tenté de faire obstruction à la diffusion télévisée du témoignage du président de sa liaison avec Monica Lewinsky. Les discussions entre les 21 républicains et 15 démocrates membres de la commission se poursuivaient à huis clos jeudi en fin de journée, avec parfois de brèves interruptions de séance. La Chambre des représentants avait autorisé vendredi la publication sur Internet du corps du rapport du procureur Kenneth Starr, qui accuse M. Clinton d’avoir menti à la justice sur la nature de sa liaison avec Monica Lewinsky. Mais la commission judiciaire doit encore passer au crible des centaines de documents annexes pour en expurger les éléments susceptibles de causer du tort à des personnes innocentes avant publication. Tous les documents non censurés — y compris le témoignage du président devant la Chambre de mise en accusation — devront avoir été publiés au plus tard le 28 septembre. Selon Barney Frank, un démocrate, les travaux de la commission sont devenus très partisans. Les républicains «ont décidé que la chose importante à faire est d’attaquer le président», a-t-il ajouté, affirmant ne pas parler des entretiens secrets en cours. Les républicains disposent de la majorité nécessaire pour autoriser la diffusion de la cassette-vidéo montrant le président poussé dans ses derniers retranchements par M. Starr lors de sa déposition du 17 août. Les démocrates affirment que la diffusion télévisée de la cassette ne servirait qu’à humilier le président en présentant gratuitement au public les détails les plus salaces de sa liaison sexuelle avec Monica Lewinsky. Selon les républicains, la diffusion publique de la cassette-vidéo est nécessaire pour que le Congrès et le pays puissent juger sur pièces du témoignage du président. Un représentant républicain, Tom Coburn, qui n’est pas membre de la commission, a appelé dans un communiqué au report de la diffusion du témoignage du président, affirmant qu’il fallait empêcher les divisions partisanes au sein de la Chambre.
Les dirigeants républicains du Congrès ont demandé au FBI (Sûreté fédérale) d’enquêter sur une éventuelle campagne de la Maison-Blanche pour porter atteinte à la réputation de membres du Congrès accusés d’avoir eu des relations extraconjugales (VOIR AUSSI PAGE 8). «Je n’ai aucun doute qu’il existe une opération à la Maison-Blanche visant à démolir des membres...