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Actualités - CHRONOLOGIE

Iran-Afghanistan : règlement politique en vue

Téhéran continue de masser des troupes à sa frontière avec l’Afghanistan mais il semble que l’on s’achemine vers un règlement de la crise. La diplomatie iranienne a fait valoir hier qu’elle privilégiait une solution politique et à New York, on apprenait qu’une réunion ministérielle était en préparation, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, qui grouperait Afghans, Iraniens, Américains et Russes, ainsi que les voisins immédiats des deux pays engagés depuis cinq semaines dans un conflit qui est allé crescendo sans pour autant donner l’impression qu’il va déraper l’Iran, cherchant à éviter tout enlisement dans le bourbier afghan. Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a déclaré vouloir épuiser «toutes les voies politiques» avant d’engager une action armée contre la milice fondamentaliste. M. Kharazi a toutefois affirmé que le Conseil national de sécurité (CSN) la plus haute institution du régime en matière de défense, était en train d’évaluer une action «pratique» contre les taliban, accusés du meurtre de huit diplomates et d’un journaliste iraniens le mois dernier. Ces meurtres, ainsi que l’offensive des taliban contre les derniers bastions des forces afghanes soutenues par l’Iran, ont provoqué une vive tension entre les deux pays et un renforcement considérable du dispositif militaire iranien près de l’Afghanistan. «Les forces armées sont totalement prêtes à exécuter tout ordre venant d’en haut et à sacrifier leurs vies», a affirmé M. Kharazi. Il a ajouté que Téhéran mobilisait «tous ses efforts» aux plans régional et international. «Nous voyons déjà le résultat de ces efforts pour empêcher les massacres de population par les taliban», a-t-il affirmé. Il s’est félicité de voir «de premières réponses à nos demandes légitimes», faisant apparemment allusion à la résolution des Nations Unies qui a «condamné énergiquement» mardi l’assassinat des diplomates iraniens en Afghanistan. Téhéran a par ailleurs indiqué que le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif avait proposé au président iranien Mohammad Khatami une médiation entre l’Iran et les taliban. Le chef des taliban, le mollah Mohammad Omar, a pour sa part affirmé que «l’Iran doit résoudre ses différends avec l’Emirat islamique d’Afghanistan en accord avec le droit international», faute de quoi Téhéran devrait être «condamné par les Nations Unies». L’armée iranienne a annoncé dans le même temps que neuf divisions militaires étaient en route vers la région frontalière pour participer prochainement à des manœuvres de grande ampleur. Ces troupes doivent être à pied d’œuvre samedi pour participer à ces exercices sans précédent, baptisés Zolfaqar-2, auxquels quelque 200.000 hommes doivent prendre part.
Téhéran continue de masser des troupes à sa frontière avec l’Afghanistan mais il semble que l’on s’achemine vers un règlement de la crise. La diplomatie iranienne a fait valoir hier qu’elle privilégiait une solution politique et à New York, on apprenait qu’une réunion ministérielle était en préparation, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, qui...