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Actualités - DISCOURS

A l'ouverture du conseil de la ligue Chareh : l'alliance Israël-Turquie est dirigée contre la paix au P.O. (photo)

Le ministre syrien des Affaires étrangères s’est livré, du haut de la tribune de la Ligue arabe, à une violente attaque contre Israël, accusé de chercher à conclure avec la Turquie «une alliance militaire destinée à annihilier le processus de paix au Proche-Orient». Le chef de la diplomatie libanaise, Farès Boueiz, a lui aussi mis en garde contre le danger de cette alliance. Pour désamorcer la tension née de cette alliance, le ministre libanais a proposé d’entamer avec Ankara un dialogue à haut niveau que mènerait le secrétaire général de la Ligue M. Abdel Méguid. «Les ambitions israéliennes ne sont pas nouvelles, a souligné M. Farouk el-Chareh à l’ouverture de la conférence des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe qui se tient au Caire. Mais la coopération militaire avec la Turquie sonne comme un signal d’alarme pour les Arabes et les musulmans, qui rejettent toute alliance et sont déterminés à éliminer toute menace contre la région». Le chef de la diplomatie syrienne a appelé Ankara à prendre en compte les demandes répétées des Arabes de «reconsidérer» sa coopération avec l’Etat hébreu. La Turquie et Israël sont liés depuis février 1996 par un accord de coopération militaire. Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général de l’organisation panarabe Esmat Abdel Méguid a exhorté les Etats membres à serrer les rangs et à prendre «des mesures concrètes contre Israël» pour assurer la paix et la stabilité dans la région. Tant M. Chareh que M. Abdel Méguid ont appuyé la demande de la Libye de garanties avant l’extradition vers les Pays-Bas de ses deux ressortissants accusés d’être impliqués dans l’attentat contre un avion de la Pan Am, qui a coûté la vie à 270 personnes en 1998, au-dessus de Lockerbie (Ecosse). Appel à l’aide d’Arafat De son côté, le président de l’Autorité palestinienne a lancé un appel en faveur d’une campagne pour la création en mai 1999 de l’Etat palestinien et a demandé l’aide arabe et internationale pour contrer toute tentative israélienne de ruiner ses plans. «Nous avons impérativement besoin du soutien de notre nation (arabe et musulmane), avec Jérusalem comme capitale, le 4 mai 1999», a dit M. Arafat devant les chefs de la diplomatie arabe. M. Arafat a indiqué que la direction palestinienne avait décidé des mesures «pour assurer un appui international à l’Etat palestinien», qui sera proclamé à l’expiration de la période d’autonomie de cinq ans. «Il y aura une mobilisation politique à l’intérieur (de l’Etat palestinien) et sur les fronts arabes et islamiques», a-t-il indiqué, ajoutant que l’Autorité palestinienne allait également chercher l’appui «des partisans de la paix» en Israël. Pour sa part, le ministre palestinien du Plan, M. Nabil Chaath, a affirmé aux journalistes que les Palestiniens étaient prêts à prendre les armes pour contrer tout tentative israélienne d’entraver la proclamation de l’Etat indépendant l’an prochain. «Nous avons informé officiellement les Etats-Unis que nous allions proclamer notre Etat le 4 mai et ils n’ont pas commenté, ni positivement ni négativement, et ils ne nous ont pas demandé de retarder notre proclamation», a souligné M. Chaath. «Nous sommes confiants que l’Union européenne reconnaîtra notre Etat», a-t-il ajouté. Ouverte hier, la 110e conférence ministérielle de la Ligue arabe doit s’achever aujourd’hui jeudi par, en principe, l’adoption d’une résolution demandant à la communauté internationale d’imposer des sanctions à Israël pour son attitude négative dans le processus de paix. Les participants ont entamé dès hier l’examen à huis clos des 38 points de leur ordre du jour, notamment l’embargo international frappant trois pays arabes: la Libye, l’Irak et le Soudan.
Le ministre syrien des Affaires étrangères s’est livré, du haut de la tribune de la Ligue arabe, à une violente attaque contre Israël, accusé de chercher à conclure avec la Turquie «une alliance militaire destinée à annihilier le processus de paix au Proche-Orient». Le chef de la diplomatie libanaise, Farès Boueiz, a lui aussi mis en garde contre le danger de cette...