La crise de l'océan met en jeu les chances de survie à terme de l'humanité

Greenpeace a lancé hier à Lisbonne un appel à une «application rapide et effective» des recommandations du rapport de la Commission mondiale indépendante sur les océans (IWCO) que préside Mario Soares. Le rapport «l’Océan, notre avenir» de la commission Soares affirme que la «crise de l’océan» met en jeu les chances de survie à terme de l’humanité et préconise un changement radical dans l’exploitation des mers et océans. Greenpeace International estime que les conclusions et recommandations de ce rapport «doivent maintenant être considérées par les gouvernements, l’industrie, la communauté internationale et l’ONU comme une haute priorité pour assurer la survie des océans». La convocation, dès que possible, d’une conférence des Nations Unies sur les «affaires» de l’océan est jugée «urgente» par Greenpeace qui suggère qu’une telle réunion se tienne au plus tard en l’an 2000. L’organisation écologiste approuve aussi les propositions sur «l’application effective, par tous les Etats», de la Convention internationale sur le droit de la mer et des autres accords internationaux. Selon elle, il faut faire pression sur les Etats-Unis qui n’ont toujours pas ratifié la convention. A propos des interactions océans-atmosphère liées aux changements climatiques, Greenpeace se réjouit que la commission insiste sur le fait que la communauté internationale doit se montrer «très prudente sur le potentiel des océans à absorber davantage de CO2» et qu’elle doit d’abord réduire ses émissions de carbone. Greenpeace déplore que «les développements récents de l’industrie de la pêche n’aient pas été mis en lumière, comme la manipulation génétique des espèces marines, les aquacultures industrielles et la privatisation de l’espace marin». Le rapport de la commission indépendante sur les océans doit être considéré comme un «signal d’alarme», afin de «rappeler à la communauté internationale que la survie de l’humanité est, dans une large mesure, tributaire de la protection des océans», conclut Greenpeace.