Boueiz au Caire pour participer à la 110e session de la Ligue Arabe

Le Caire-de Khalil Fleyhan Dès son arrivée en Egypte, hier soir à 20h, le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, a entamé avec la délégation qui l’accompagne une réunion, qui s’est prolongée tard dans la nuit. L’objet de ces consultations est de déterminer l’attitude du Liban par rapport aux diverses questions arabes qui seront soulevées aujourd’hui à l’occasion des travaux de la 110e session de la Ligue arabe. A l’aéroport du Caire, M. Boueiz s’est abstenu de toute déclaration. Par ailleurs, il convient de noter que les dossiers du Liban-Sud et des détenus libanais dans les prisons israéliennes constitueront deux points indépendants dans l’ordre du jour de la session. La résolution 425 de l’ONU figure donc en bonne place, et M. Boueiz ne manquera pas de souligner les atermoiements de l’Etat hébreu à l’égard de son application. Les pays du Golfe faiblement représentés D’autre part, en marge des travaux de la session, le chef de la diplomatie entreprendra des contacts avec les hauts responsables arabes pour mettre notamment en garde contre le gel du processus de paix et ses répercussions négatives sur la région. Les pays du Golfe sont faiblement représentés à la session de la Ligue. Selon des sources diplomatiques arabes, cette présence timide serait due à des pressions exercées par les Etats-Unis qui souhaitent éviter d’éventuelles condamnations de leur agression contre l’usine pharmaceutique de Khartoum, au Soudan. Un autre sujet d’importance que le ministre Boueiz a d’ailleurs évoqué à son départ de l’AIB hier après-midi: l’alliance militaire israélo-turque «qui suscite l’inquiétude des pays arabes», affirme le chef de la diplomatie libanaise. Selon M. Boueiz, cette alliance, qui ressemble fort à «un nouveau pacte de Bagdad», a deux objectifs: intervenir militairement dans la région et assiéger politiquement les Arabes.