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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Informatique - Clôture à l'UNESCO du séminaire organisé par le ministère de la réforme administrative L'armée , la BDL et la MEA se préparent à résoudre le problème du Bug de l'an 2000

Le «bug» de l’an 2000 est un thème qui commence à prendre de l’ampleur à une vitesse hallucinante et constitue l’une des préoccupations majeures non seulement dans le milieu des affaires mais également dans le secteur public. Lors du passage du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000, les ordinateurs et tout système informatique, non modifiés ou remplacés selon la conformité au bug (c’est-à-dire qui opèrent sur la base de 4 chiffres, pour les années sur la mémoire électronique), risquent un dysfonctionnement fatal à toute institution ou organisme qui en fait usage. C’est d’ailleurs l’administration qui, la première, a pris l’initiative d’organiser un séminaire à ce sujet, ouvrant la voie, dans le même temps, à une véritable campagne de sensibilisation au niveau national. Le problème est de taille et ne concerne pas uniquement les gros entrepreneurs ou les informaticiens, mais chaque individu ou utilisateur d’engins électroniques. Organisé par le ministère de la Réforme administrative, le séminaire inauguré lundi au palais de l’UNESCO a clôturé ses travaux hier après cinq sessions plénières. La journée d’hier a commencé par la présentation des plans d’action de trois organismes publics, la BDL (Banque du Liban), la MEA (Middle East Airlines) et l’armée. M. Ali Nahlé, directeur de la technologie de l’information à la BDL, a exposé brièvement les problèmes auxquels font face les programmes et les logiciels d’application affectés par le «bug», comme les ordinateurs, les programmes d’application, le coffre-fort et les bases de données. Le coût de la programmation et du test est élevé et prendrait beaucoup de temps. Eviter la concurrence Le plan d’action de la BDL s’étale sur cinq volets. L’élaboration d’une étude pourra déterminer la capacité des banques et des institutions financières à faire face au problème de l’an 2000, établir un plan d’action pour veiller à l’application des mesures montrées par l’étude; préparer l’organisation d’une conférence traitant le problème du «bug» dans le secteur financier; faire appel à des experts et des compagnies spécialisées dans ce domaine, et finalement, mettre au point une stratégie qui permettra de veiller et de contrôler l’application de ces mesures. M. Nahlé a insisté sur la nécessité de collaborer avec tous les secteurs afin de coordonner toutes les actions à entreprendre pour régler le problème et sur le fait d’éviter toute concurrence qui serait nuisible à l’intérêt général. La Banque du Liban est par ailleurs déterminée à publier des informations supplémentaires concernant le «bug». Pour plus d’informations sur l’Internet: www.bdl.gov.lb/year2000/y2kmain. htm. Le second exposé a été présenté par le Dr Joseph Saliba, le directeur en charge du projet «le problème de l’an 2000» à la MEA. Le dossier a commencé à être pris en charge vers la fin de 1997, des études techniques ont été préparées en vue de détecter le système aéronautique éventuellement affecté. Un inventaire préliminaire a été élaboré au siège central de la MEA. La seconde étape a consisté à créer un groupe en charge du «bug», qui aura pour mission d’évaluer l’impact et les conséquences du problème et de préparer un plan de haut niveau. Ce plan comprend notamment la politique suivie par la direction de la MEA, l’organisation du projet, la structure du programme de remplacement des appareils informatiques et le budget estimé à 1,2 million de dollars américains. Finalement, le colonel Nabil Mansour a exposé les problèmes rencontrés par le commandement de l’armée; c’est à partir de 1992 que l’armée a commencé à se préoccuper du «bug». Son plan d’action a été mis en exécution en 1994. Jusqu’à présent, 70% des équipements informatiques ont été renouvelés et des plans d’urgence sont mis en place pour le cas de certains réseaux dont le système de commandement et le système médical militaire. M. Mansour a fait savoir que l’armée est prête à fournir dans la mesure du possible une aide à tout individu ou institution qui pourrait en avoir besoin. Les trois exposés ont été suivis des réunions des groupes de travail, répartis en trois ateliers le matin et en deux autres l’après-midi, portant sur les thèmes suivants: le secteur public, le secteur médical, les petites et moyennes entreprises, les logiciels et la circulation de l’information, le matériel et les systèmes intégrés. Ces séances ont été dirigées chacune par des experts nationaux en technologie de l’information (Imad Zarif et Georges Zacharia) et des consultants internationaux venus de Grande-Bretagne, d’Egypte et du Canada (Tom Glasson, Mohammad Abdel-Fatah et Mike Fletcher). Selon les consultants britanniques et canadiens, le Liban figure parmi les rares pays qui ont porté ce problème à un haut niveau, avec une implication officielle et sérieuse de la part du gouvernement. Le séminaire s’achève sur une question imminente: trouvera-t-on une solution au «cauchemar» de cette fin de siècle? Il est plus prudent de se demander si on aura le temps, au cours des quinze mois qui nous séparent de l’an 2000, de mettre en application les remèdes qui sont prévus à cet effet. Rappelons que les solutions consistent principalement en une programmation nouvelle, déjà entreprise par certaines grosses firmes comme MICROSOFT, ou en un remplacement généralisé des appareils affectés et non «conformes au bug de l’an 2000».
Le «bug» de l’an 2000 est un thème qui commence à prendre de l’ampleur à une vitesse hallucinante et constitue l’une des préoccupations majeures non seulement dans le milieu des affaires mais également dans le secteur public. Lors du passage du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000, les ordinateurs et tout système informatique, non modifiés ou remplacés selon la...