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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Berry met les points sur les I "Campagne orchestrée contre la Chambre pour affaiblir son rôle" "Consultations parlementaires en cas d'amendement de la Constitution"

Aussitôt arrivé à Beyrouth au terme de 10 jours de vacances en Italie, le chef du Parlement, M. Nabih Berry, s’est rendu auprès du président de la République, M. Elias Hraoui, pour un entretien qui a porté sur la présidentielle. De Baabda, il s’est tout de suite rendu au siège du Parlement où il a tenu une conférence de presse afin de mettre les points sur les «i». Le principal point de son discours est le suivant: «Je n’ai jamais parlé de concertations parlementaires. Pourquoi le ferai-je puisqu’il n’est pas question d’un amendement de la Constitution, sans compter que je me concerte régulièrement avec les députés. C’est une pure invention qui s’inscrit dans le cadre de la campagne orchestrée contre la Chambre afin d’affaiblir son rôle». Si M. Berry s’est abstenu de faire de déclarations à sa sortie de Baabda, se contentant de dire aux journalistes: «Vous m’avez manqué», Place de l’Etoile, il s’est empressé de convoquer les journalistes accrédités au Parlement pour commenter le discours politique des dix derniers jours. D’emblée, il a fait état d’une campagne orchestrée contre la Chambre et dans une moindre mesure, contre la présidence de la République. Concernant ce dernier point, M. Berry a estimé que les propos au sujet d’une réduction ou d’une rallonge du mandat du chef du Législatif ne sont pas innocents. Pour lui, il ne fait pas de doute que c’est la présidence de la République, qui est indirectement visée par cette proposition. «Pour les promoteurs de ce projet, il s’agit essentiellement de barrer la route devant des candidats potentiels considérés comme étant dangereux au cas où ils accéderaient à la première magistrature de l’Etat», a-t-il dit sans vouloir citer de noms. Pour ce qui est des consultations parlementaires, il s’est dit étonné de ce que de ce que le débat autour de cette procédure a commencé juste après son départ pour l’Italie. «Je dois préciser que je n’ai à aucun moment déclaré quoi que ce soit à ce sujet et que mes sources et mon bureau de presse n’ont pas non plus évoqué de quelconques consultations. A vrai dire, «on» a voulu profiter de mon absence pour lancer une idée qu’«ils» ont eux-mêmes fini par croire», a-t-il dit, en notant qu’il a lu «au moins 16 articles de presse» sur le sujet. M. Berry a rappelé qu’il est de son devoir de consulter les députés lorsque cela est nécessaire «et surtout lorsqu’il est question d’un amendement de la Constitution». «Dans tous les Etats, une modification de la Loi fondamentale commande un référendum. Mais vous savez que jusqu’à présent une session extraordinaire parlementaire n’a pas été ouverte et tant que la session ordinaire n’a pas encore commencé, c’est au gouvernement de proposer un amendement de la Constitution. S’il n’y a pas de session extraordinaire et si le Conseil des ministres ne m’a pas envoyé un projet d’amendement de la Loi fondamentale, quand, où et pourquoi devrais-je entreprendre des consultations parlementaires», a-t-il-poursuivi en notant qu’il a demandé à son équipe de travail de ne pas répondre aux critiques et aux propos relatifs aux consultations «inventées». M. Berry n’a pas toutefois écarté la possibilité d’un amendement de la Constitution, affirmant avoir débattu de la question avec le chef de l’Etat: «Je lui ai dit: «je sens que vous souhaitez que j’entreprenne des consultations parlementaires. Je n’y ai pas d’inconvénient. mais veuillez d’abord ouvrir une session extraordinaire parlementaire et envoyez-moi le projet d’amendement pour que je puisse consulter les députés». Ce à quoi, le président Hraoui a répondu en affirmant qu’il consultera le chef du gouvernement à ce sujet, selon les indications de M. Berry qui a ensuite souligné qu’il n’envisage pas de se concerter avec les députés au sujet de l’identité du futur président puisque de telles délibérations sont régulières. Selon lui, tout ce qui a été rapporté au sujet de ses pseudo-consultations fait partie d’une «campagne orchestrée contre la Chambre afin d’affaiblir son rôle notamment à l’approche de l’échéance présidentielle». «Ils» s’acharnent sur le Parlement Il n’a pas voulu dire qui dirige cette campagne, se contentant d’indiquer qu’elle a été lancée par ceux qui veulent «exercer une hégémonie sur le pays ainsi que sur toutes ses institutions et qui ont constaté que la Chambre a échappé à leur contrôle. Ceux-là croient qu’ils seront gagnants s’ils assument leur rôle en même temps que celui des autres. Vous avez sans doute constaté qu’«ils» s’acharnent sur le Parlement», a déclaré le président de la Chambre avant de faire valoir en réponse à une question, que sa relation avec le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, est «bonne du moment que chaque institution accomplit son devoir». Prié de dire ce qu’il pense des propos selon lesquels le chef de l’Etat sera élu au cours des dix derniers jours de l’échéance constitutionnelle, M. Berry a demandé à connaître leur auteur. Et quand les journalistes lui ont répondu qu’il s’agit du chef du gouvernement, il a répliqué: «Ceux-là souhaitent convoquer le Parlement à la place de son président». M. Berry a affirmé qu’il convoquera le Parlement durant le délai constitutionnel mais qu’il ne peut pas préciser de date. «Une séance plénière n’est pas convoquée spontanément. Je dois d’abord voir le nombre de textes votés en commissions. Que serait-ce alors lorsqu’il faut convoquer le Parlement pour élire le chef de l’Etat. Une telle démarche nécessite qu’on passe tout au crible, qu’on sache au préalable si la Constitution sera amendée ou pas», a-t-il fait remarquer en indiquant qu’il n’a pas de candidat à la présidence de la République et en laissant entendre qu’il n’est pas contre la candidature d’un fonctionnaire de première catégorie à ce poste. Il a rendu hommage au commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, tout en rappelant qu’il s’était opposé à l’amendement de la Constitution, il y a trois ans. Prié de commenter les propos du chef du gouvernement, selon lesquels la Constitution peut être amendée rapidement en cas d’entente autour du nom d’un fonctionnaire de première catégorie, en l’occurrence le général Lahoud, il a répondu: «On comprend tout de suite que le gouvernement est opposé à l’amendement de la Constitution. Lisez bien ces mots et vous verrez que ce qu’il veut dire c’est qu’il n’a pas l’intention de s’associer à un projet pareil. Parler de quelques jours, signifie que l’initiative doit venir du Parlement».
Aussitôt arrivé à Beyrouth au terme de 10 jours de vacances en Italie, le chef du Parlement, M. Nabih Berry, s’est rendu auprès du président de la République, M. Elias Hraoui, pour un entretien qui a porté sur la présidentielle. De Baabda, il s’est tout de suite rendu au siège du Parlement où il a tenu une conférence de presse afin de mettre les points sur les «i». Le...