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Actualités - CHRONOLOGIE

Echec du coup de force des partisans de Berisha L'Albanie replonge dans la violence (photos)

Les partisans de l’ex-président albanais Sali Berisha ont tenté hier à Tirana de renverser par la force le gouvernement socialiste, qui a assuré en début de soirée avoir repris le contrôle de la situation. Echanges de tirs entre forces de l’ordre et manifestants, assauts à coups de grenades contre le siège du gouvernement, occupation de la télévision d’Etat puis du Parlement, pillages et incendies de magasins se sont succédé, des émeutes que l’Albanie n’avait pas connues depuis la rébellion du printemps 1997 qui avait fait 2.000 morts. Elles ont été déclenchées par l’assassinat, samedi, d’Azem Hajdari, un député de l’opposition proche de M. Berisha, par des tireurs non identifiés. Lundi soir, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Artan Bizhga, a affirmé que la police avait «repris le contrôle des sièges du gouvernement, du Parlement et de la télévision d’Etat». Trois manifestants ont été tués et 14 blessés lundi lors des affrontements avec les forces de l’ordre, a-t-il ajouté. «Le coup d’Etat a échoué», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Perikli Teta. «Les forces de l’ordre ont repris le contrôle des institutions de l’Etat et elle les défendra ainsi que la souveraineté de l’Albanie». Le ministre de la Défense, Luan Hajdaraga, a quant à lui assuré que l’armée était «sous contrôle» du pouvoir socialiste et qu’elle «garantissait la sécurité du pays». M. Bizhga a ajouté que le gouvernement avait lancé un «ultimatum» à M. Berisha, le sommant de quitter le pays avant mardi 05h00 (03h00 GMT). «Si d’ici cinq heures du matin Berisha n’a pas quitté l’Albanie, il sera arrêté», a-t-il affirmé. «En aucun cas je ne quitterai l’Albanie», a répondu M. Berisha. Intervenant sur CNN, le président albanais Rexhep Meidani a estimé que l’opposition avait «exploité l’assassinat d’Azem Hajdari pour attaquer les institutions de l’Etat». «Il faut d’abord condamner ce coup d’Etat, libérer les institutions de l’Etat et organiser ensuite une table ronde pour trouver les solutions nécessaires afin d’assurer à l’Albanie un avenir démocratique», a ajouté M. Meidani. Lundi soir, des rafales d’armes automatiques continuaient de crépiter dans la ville quasiment déserte, où des patrouilles de police avaient fait leur réapparition. Sali Berisha est intervenu à la télévision pour appeler au calme et réclamer à nouveau la démission du premier ministre Fatos Nano. Dimanche, il avait demandé la démission avant lundi midi (10h00 GMT) du gouvernement Nano, l’accusant d’avoir commandité l’assassinat d’Azem Hajdari. «Si le criminel Fatos Nano ne démissionne pas (…), nous utiliserons tous les moyens pour le renverser», avait-il dit à ses sympathisants qui scandaient «mort à Nano» et «vengeance». Lundi soir, le gouvernement américain a dénoncé le coup de force et assuré qu’il «ne reconnaîtra pas le gouvernement» qui pourrait en être issu.
Les partisans de l’ex-président albanais Sali Berisha ont tenté hier à Tirana de renverser par la force le gouvernement socialiste, qui a assuré en début de soirée avoir repris le contrôle de la situation. Echanges de tirs entre forces de l’ordre et manifestants, assauts à coups de grenades contre le siège du gouvernement, occupation de la télévision d’Etat puis du...