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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

M.A.H. Beydoun accuse : Hariri veut tailler la présidence de la république à sa mesure

Pour M. Mohammed Abdel Hamid Beydoun, député de Tyr, il est incontestable que le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, cherche à tailler la présidence de la République à sa mesure. M. Beydoun est revenu à la charge, hier, contre le président du Conseil l’accusant de vouloir barrer la route devant certains candidats à la première magistrature de l’Etat et de spolier le rôle de la Chambre. Dans une déclaration, M. Beydoun a souligné que le chef du gouvernement «poursuit sa campagne visant à situer l’élection présidentielle dans un cadre personnel et non pas politique. Autrement dit, il cherche à tailler la nouvelle présidence à sa mesure et non pas à favoriser l’élection d’un chef de l’Etat qui puisse exercer pleinement ses prérogatives constitutionnelles et jouer un rôle politique d’avant-garde». M. Beydoun réagissait ainsi aux propos attribués hier par notre confrère «An-Nahar» au chef du gouvernement. M. Hariri a été cité comme ayant affirmé, entre autres, que le général Lahoud a toutes les chances d’être élu si l’article 49 de la Constitution est amendé et qu’il préfère que l’élection d’un chef de l’Etat ait lieu au cours des dix derniers jours du délai constitutionnel afin d’éviter des tiraillements. «Tout le monde sait qu’au cours des dix derniers jours du délai constitutionnel, la Chambre constitue un collège électoral et non pas une assemblée délibérante et qu’elle ne peut pas, par conséquent, amender la Constitution pour ouvrir la voie devant des candidats potentiels exceptionnels. Si le président Hariri ne veut pas d’un tel amendement, qu’il dise franchement et sans détour qu’il exclut certains candidats et nous verrons s’il a le droit de poser un veto pareil», a-t-il déclaré. M. Beydoun s’est dit convaincu que la Chambre est aujourd’hui la cible d’une «violente campagne à laquelle les visiteurs du Grand Sérail prennent part comme par hasard». Le député s’est insurgé contre les critiques formulées vis-à-vis des consultations parlementaires que le chef du Législatif, M. Nabih Berry, envisage d’entreprendre après son retour d’Italie, au sujet de l’élection présidentielle. «Comme si le Parlement n’a plus le droit de traiter de questions politiques ou d’affaires publiques et comme si les blocs parlementaires avaient besoin d’un permis spécial du Grand Sérail pour se concerter au sujet du programme envisagé pour le pays», a-t-il fulminé. «Un poids parlementaire» Selon lui, l’idée des consultations parlementaires liées à la présidentielle a été avancée «dans le but de renforcer le rôle de la Chambre qui doit élire le nouveau chef de l’Etat». «Nous voulons que le nouveau président bénéficie d’un poids parlementaire qui lui permettra d’exercer son rôle et d’entretenir de bonnes relations avec l’institution qui l’a élu. Nous ne voulons pas qu’il soit élu sur base de certains critères personnels mais que la majorité parlementaire puisse étudier le programme du prochain régime», a déclaré M. Beydoun avant de s’en prendre de nouveau au chef du gouvernement: «Comment peut-il se permettre de parler d’un gouvernement «homogène»— sous-entendu avec lui et avec ses options — et souvent formé de son équipe de travail, et empêcher le Parlement de parler d’une équipe ministérielle qui représente réellement les orientations des Libanais et qui gouverne conformément à un programme agréé par la majorité parlementaire». Après avoir critiqué «le gaspillage et l’exécution de projets improductifs», M. Beydoun a accusé le chef du gouvernement de «chercher délibérément à détourner l’attention des Libanais de l’idée d’un programme de travail pour le prochain régime au profit de celle de son maintien à la tête du gouvernement sans programme, à l’exception de quelques slogans qui ne veulent pas dire grand-chose politiquement». Selon lui, «tout cela prouve qu’on saute constamment d’une position à une autre, et d’une ligne d’action à une autre sans qu’il n’y ait de décisions précises. Mais le prochain régime ne peut pas être comme un moineau sautant d’une idée à une autre sans programme et sans politique».
Pour M. Mohammed Abdel Hamid Beydoun, député de Tyr, il est incontestable que le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, cherche à tailler la présidence de la République à sa mesure. M. Beydoun est revenu à la charge, hier, contre le président du Conseil l’accusant de vouloir barrer la route devant certains candidats à la première magistrature de l’Etat et de spolier le...