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Actualités - CHRONOLOGIE

L'émissaire US a déjà rencontré Arafat Ross ne s'attend pas à une percée (photo)

Dennis Ross a entamé hier soir sa nouvelle mission au Proche-Orient par une rencontre avec Yasser Arafat qui se dit «frustré» devant l’incapacité des Etats-Unis à relancer le processus de paix mais qui n’en demeure pas moins prêt à poursuivre le dialogue. Précédant la venue dans la région de son émissaire, Washington a pris garde à n’inspirer aucun sentiment d’optimisme, multipliant à cet effet les mises en garde. Ainsi, l’envoyé spécial US «ne s’attend pas à réussir une percée», a dit le porte-parole du département d’Etat James Rubin. Moins pessimistes, les Israéliens ont d’ores et déjà fait savoir que le premier ministre Benjamin Netanyahu «est décidé à faire tout ce qu’il pourra pour aboutir à un accord sur une base de réciprocité», ainsi que l’a déclaré Danny Naveh au Caire Le conseiller de M. Netanyahu, venu au Caire avec l’intention de demander aux Egyptiens de faire pression sur les Palestiniens pour les amener à accepter les conditions de l’Etat hébreu, s’est entendu répondre par ses interlocuteurs que l’Egypte n’avait nullement l’intention de demander quoi que ce soit à l’Autorité palestinienne. Selon le porte-parole du département d’Etat, M. Ross va s’efforcer de «rapprocher les positions» des deux parties sur un retrait israélien en Cisjordanie qui a déjà pris des mois de retard et il est porteur de «recommandations du secrétaire d’Etat (Madeleine Albright) sur la manière de progresser». «Nous ne sommes pas sur le point de conclure un accord (...), il y a encore beaucoup de travail à faire», a souligné M. Rubin. Israël a affirmé accepter l’ampleur d’un redéploiement de 13% après l’avoir refusé pendant des mois, mais y a posé tout une série de conditions jugées inacceptables par les Palestiniens. M. Rubin a reconnu que les Israéliens «avaient fait un pas important à propos de la taille du retrait» de Cisjordanie et qu’ils avaient «donné leur accord de principe aux grandes lignes des idées américaines». Mais, a-t-il souligné, «il y a une différence entre un accord de principe et un véritable accord comportant tous les détails» du retrait et des arrangements de sécurité qui l’accompagneraient. «Le processus peut capoter sur des points mineurs», a-t-il expliqué. Côté palestinien, Yasser Arafat s’est déclaré «extrêmement frustré» devant l’impasse du processus de paix, lors d’un entretien avec l’émissaire spécial européen Miguel Angel Moratinos. Il a réitéré à cette occasion sa demande d’intervention européenne, pour obtenir un retrait israélien de 13% en Cisjordanie et un gel de la colonisation. Les Palestiniens se sont montrés d’autant plus sceptiques sur les chances de la mission Ross qu’ils avaient accusé l’émissaire américain dans le passé de refuser d’exercer la moindre pression sur M. Benjamin Netanyahu. Toutefois, l’Autorité palestinienne s’est dite prête à examiner de «nouvelles idées» sur un mémorandum conclu fin 1997 par l’intermédiaire de Washington avec des responsables de la sécurité israélienne, à condition que des modifications éventuelles ne touchent pas à des questions de fond. «Nous avons fait savoir à nos interlocuteurs américains que nous sommes disposés à examiner de nouvelles idées américaines ou israéliennes, à condition qu’elles ne modifient pas sur le fond ce qui a été conclu», a déclaré un haut responsable palestinien qui a requis l’anonymat. Il a insisté sur le fait que tout accord de sécurité doit comporter des engagements d’Israël de lutter contre le terrorisme anti-arabe de ses propres extrémistes juifs. Or, M. Netanyahu avait refusé d’entériner le mémorandum à cause précisément des clauses sur le terrorisme juif qui, selon lui, est le fait d’individus isolés et ne saurait être mis sur le même plan que le terrorisme palestinien.
Dennis Ross a entamé hier soir sa nouvelle mission au Proche-Orient par une rencontre avec Yasser Arafat qui se dit «frustré» devant l’incapacité des Etats-Unis à relancer le processus de paix mais qui n’en demeure pas moins prêt à poursuivre le dialogue. Précédant la venue dans la région de son émissaire, Washington a pris garde à n’inspirer aucun sentiment...