Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Le monde célèbre aujourd'hui la journée internationale de l'alphabétisation Le taux d'analphabètes en nette progression au Liban

L’éducation reste bel et bien la clé de voûte de l’évolution d’un pays et un indice de progrès par excellence. Cela est d’autant plus vrai que, dans les pays sous-développés, ou même en développemment, l’accès à l ’éducation et à la connaissance demeurent des facteurs indéniables de développement. Aujourd’hui, comme tous les ans, l’UNESCO est au rendez-vous pour célébrer la Journée internationale pour l’alphabétisation, avec toutefois une attention particulière portée cette année aux filles et aux femmes, les premières concernées par le problème de l’analphabétisme. La lutte contre l’analphabétisme a longtemps été au centre des préoccupations de l’UNESCO. Depuis pratiquement sa création en 1946, le leitmotiv de l’organisation a été pendant très longtemps axé sur la nécessité de faire de la lutte contre l’analphabétisme «une affaire nationale en premier lieu» comme l’affirme un communiqué qu’a fait paraître hier le Comité national libanais pour l’éducation, la science et la culture de l’UNESCO. L’élimination de l’analphabétisme, a ajouté le communiqué, ne peut être réalisée que par le biais «d’une volonté politique claire et une participation effective de toutes les parties en présence». Pour la présidente de la «Commission nationale pour l ’élimination de l’analphabétisme» (un organisme qui relève du ministère des Affaires sociales), Mme Amale Charara, les efforts déployés par les différentes parties concernées sont rendus encore plus efficaces dans le cadre d’une «stratégie développementaliste». Un des aspects les plus importants de cette stratégie consiste à «s’accorder les moyens nécessaires» pour mener à bien une politique d’encouragement à l’éducation, notamment par le biais de l’enseignement obligatoire «qui gagnerait à être sérieusement appliqué», ou encore en renforçant le système de l’enseignement public, a ajouté Mme Charara. Les chiffres au Liban En ce qui concerne le Liban, qui demeure le pays arabe qui a le taux d’analphabétisation le plus bas, une nette augmentation du nombre total d’analphabètes a été enregistrée durant les dernières années. Une étude effectuée par le ministère des Affaires sociales en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour les Activités des Populations (UNFPA), pour la période allant de 1994 à 1996, montre que le taux d’analphabètes a atteint 344.392 personnes (13,6%) pour la tranche d’âge entre 10 et 45 ans, dont 229.280 femmes et 115.112 hommes. Quant à la répartition géographique de ces chiffres, elle se présente comme suit: — Au Nord: 20% d’analphabètes (le taux le plus élevé se trouvant au Akkar, avec 30% d’analphabètes). — A Nabatiyé: 18,6 % (23% pour le seul caza de Marjeyoun). — A la Békaa: 18% (23,2% pour le caza du Hermel, 18,3 % pour Baalbeck). — Au Sud: 16% (16,6% pour le caza de Tyr et 14,2% pour Jezzine). — Au Mont-Liban: 11,7% (12% pour le Chouf, et 11,6 % à Jbeil). Le ministère a également pris en compte, dans son étude, la catégorie dite des pro-analphabètes, c’est-à-dire «ceux qui peuvent lire et écrire avec cependant l’aide d’une tierce personne qui doit les assister». Il s’agit d’une tranche qui représente 23% de la population, a indiqué le rapport établi par le ministre. Comment se présente le problème dans les autres parties du monde? Dans son rapport sur l’état de l’analphabétisme dans le monde, l’UNESCO a publié cette année quelques chiffres significatifs sur la situation dans les différents continents. En effet, il ressort de l’étude effectuée par cet organisme que le taux d’analphabétisme dans les seuls pays développés a atteint 30 % du nombre total de la population de ces pays pour la tranche d’âge des 15 ans et plus, dont 43,4 % pour les pays arabes et 43,2 % pour les pays du continent africain. Le rapport met par ailleurs l ’accent sur la question de la privation des filles et des femmes en particulier de l’enseignement (64% des analphabètes dans les pays développés sont du sexe féminin), ce qui se répercute négativement sur le processus de développement de ces pays, a indiqué le rapport.
L’éducation reste bel et bien la clé de voûte de l’évolution d’un pays et un indice de progrès par excellence. Cela est d’autant plus vrai que, dans les pays sous-développés, ou même en développemment, l’accès à l ’éducation et à la connaissance demeurent des facteurs indéniables de développement. Aujourd’hui, comme tous les ans, l’UNESCO est au...