L'échéance présidentielle au centre des entretiens de Sfeir

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a évoqué hier avec ses visiteurs l’échéance présidentielle et différents sujets d’actualité tels que la crise socio-économique et l’escalade provoquée par Israël au Liban-Sud. Le député Saleh Kheir, qui s’est entretenu à ce propos avec le cardinal Sfeir, a accusé l’Etat hébreu de «fuir l’application des résolutions internationales et de la 425 en particulier. Cette situation nécessite une plus grande unité interne», a-t-il ajouté. Interrogé sur l’élection présidentielle, M. Kheir a souhaité l’accession à la présidence de la République d’un homme qui «adopterait l’attitude d’un père vis-à-vis de tous les Libanais, indépendamment de la question des prérogatives. En effet, a-t-il précisé, le président de tout le Liban doit jouer un rôle national qui dépasse le cadre étriqué des prérogatives car il est le garant de l’unité et de l’avenir du pays». Le cardinal Sfeir a reçu d’autre part l’ancien député Mikhaël Daher qui, à sa sortie du patriarcat de Dimane, s’est félicité de la visite pastorale du patriarche maronite au Akkar, il y a une dizaine de jours. M. Daher a notamment souligné l’importance de la participation des communautés musulmanes à l’accueil réservé au prélat maronite. Puis, Mgr Sfeir s’est entretenu avec le chef du parti «Solidarité» Emile Rahmé qui, en réponse à une question concernant l’échéance présidentielle, a déclaré: «L’opposition réclame la mise en œuvre de nouvelles méthodes de gouvernement et la promulgation de nouvelles lois susceptibles d’aider le Liban à se redresser». Selon M. Rahmé, le futur chef de l’Etat ne doit être en aucun cas «inféodé à une personne pas même au président du Conseil ou au président de l’Assemblée, car il doit être pour tous les Libanais».