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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Boueiz : le prochain président devra avoir une forte personnalité et inspirer confiance Le ministre met en garde contre une attaque israélienne au sud (photos)

Tout en n’excluant pas une éventuelle prorogation du mandat du président Elias Hraoui, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a estimé que le prochain chef de l’Etat doit avoir «une forte personnalité et doit inspirer confiance à la population et aux investisseurs». Le chef de la diplomatie a été reçu hier par le président Hraoui à qui il a exposé les résultats de la XIIe conférence des non-alignés organisée la semaine dernière à Durban en Afrique du Sud. M. Boueiz a ensuite tenu une conférence de presse à l’Hôtel Bustros au cours de laquelle il a mis en garde contre une éventuelle agression israélienne au Liban-Sud. «Il est probable qu’Israël provoquera une escalade. Mais elle ne sera pas plus grave que celles que nous avons déjà connues», a-t-il dit. En réponse à une question, le ministre s’est longuement étendu sur le dossier de l’élection présidentielle. «Je pense que nous devons, avant tout, savoir où va le pays. La période à venir sera caractérisée par un blocage du processus de paix et cela aura sûrement des répercussions sur la scène interne. Le prochain président, son gouvernement et le pouvoir en général, devront prendre en considération ces développements pour faire face à une situation qui sera sans doute difficile. D’autre part, la dette publique interne et externe est colossale, de même que le service de cette dette. Le prochain chef de l’Etat doit inspirer confiance à la population et aux investisseurs pour les encourager à avoir foi dans l’économie du pays. De plus, des réformes radicales sur le plan de l’administration sont nécessaires. Le futur président doit donc avoir une forte personnalité et être capable de relever les défis politiques et économiques qu’il devra affronter». L’axe turco-israélo- jordanien M. Boueiz a fermement critiqué ceux qui oeuvrent pour «l’élection d’un président faible qui ferait de nombreuses concessions». Selon lui, l’échéance présidentielle doit être soustraite de la logique du partage des parts, sinon le pays tout entier courra un grave danger. «Nous devons élire la personne possédant les meilleures qualités pour redresser le pays», a-t-il dit. Interrogé sur la mise en garde du journal syrien «al-Saoura» contre une agression israélienne au Liban-Sud M. Boueiz a déclaré: «Avant mon départ pour Durban, j’ai dis que les menaces israéliennes (de détruire l’infrastructure) sont sérieuses et que nous devons traiter cette question en partant de ce principe. Effectivement, nous traversons une période délicate, et il est probable qu’Israël provoquera une escalade. Nous ne devons pas paniquer, car nous pensons qu’une éventuelle agression ne sera pas plus grave que celles que nous avons connues auparavant». M. Boueiz a par ailleurs mis en garde contre l’axe turco-israélo-jordanien dirigé, selon lui, contre le Liban et la Syrie en premier lieu, et contre les Arabes en général. «En dépit des assurances fournies par la Turquie, la coopération entre Ankara, Tel-Aviv et Amman dépasse le cadre de l’entraînement militaire, a-t-il dit. Elle vise à prendre en tenaille les pays arabes qui refusent d’accepter les conditions de paix israéliennes, et plus particulièrement le Liban et la Syrie».
Tout en n’excluant pas une éventuelle prorogation du mandat du président Elias Hraoui, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a estimé que le prochain chef de l’Etat doit avoir «une forte personnalité et doit inspirer confiance à la population et aux investisseurs». Le chef de la diplomatie a été reçu hier par le président Hraoui à qui il a exposé les...