Hariri entame demain une visite de deux jours au Caire La zone de libre-échange entre le Liban et l'Egypte verrait le jour après-demain (photos)

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, se rend demain au Caire pour une visite officielle de deux jours au cours de laquelle il doit avoir avec le président Hosni Moubarak et les hauts responsables égyptiens des entretiens qui porteront sur le processus de paix et les relations bilatérales. Au Caire, M. Hariri présidera, avec son homologue égyptien, M. Kamal Janzouri, les réunions du haut comité conjoint libano-égyptien. Les débats porteront notamment sur le projet relatif à la création d’une zone de libre-échange entre le Liban et l’Egypte qui pourrait être finalisé et paraphé dès après-demain jeudi ainsi que sur les moyens d’accroître les exportations libanaises vers l’Egypte. M. Hariri devrait également avoir des entretiens avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, M. Amr Moussa, et avec le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Esmat Abdel Meguid. Le chef du gouvernement sera, note-t-on, accompagné d’une importante délégation comprenant notamment les ministres Fouad Siniora, Yassine Jaber, Nadim Salem et Chawki Fakhoury, le secrétaire général du Conseil des ministres, M. Hicham Chaar, l’ambassadeur Fawzi Fawaz et les conseillers Nouhad Machnouk et Abdel Latif Chamaa. Wazzan au Grand Sérail Hier, le chef du gouvernement a reçu au Grand Sérail l’ancien chef du gouvernement, M. Chafic Wazzan, avec lequel il a conféré au sujet des derniers développements. Dans une déclaration à la presse, M. Wazzan a expliqué être venu visiter le Grand Sérail. «Je connais fort bien l’ampleur des travaux de restauration qui ont été accomplis puisque j’ai été le dernier (chef de gouvernement) à siéger ici en 1980/1981. A l’époque, nous avions honte de recevoir nos hôtes étrangers et c’est pour cela que nous nous étions alors transférés au sérail gouvernemental de Sanayeh», a expliqué M. Wazzan qui s’est déclaré «fier» de ce qui a été fait au Grand Sérail. En réponse à une question, M. Wazzan a estimé que «le nouveau chef de l’Etat devra bénéficier du respect et de l’estime de toutes les communautés libanaises, de toutes les couches de la société et de tous les partis libanais». Et de poursuivre: «Il devra également être nationaliste au sens où nous l’entendons, c’est-à-dire nationaliste au niveau libanais, nationaliste au niveau arabe et nationaliste au niveau de la compréhension des relations privilégiées avec la Syrie soeur. Il devra enfin être également intègre et avoir le désir de collaborer avec des gens capables et intègres car notre désir est de nous débarrasser définitivement de la corruption qui porte atteinte à notre crédibilité». Avec le vice-président de la B.M. Toujours au Grand Sérail, le chef du gouvernement a reçu une délégation de la Banque mondiale présidée par son vice-président, M. Ezzeddine Chamseddine. L’entretien s’est déroulé en présence de la présidente de la commission parlementaire de l’Education nationale, Mme Bahia Hariri. Il a porté, comme elle l’a elle-même indiqué, «sur le projet relatif à l’introduction, avec l’aide de la Banque mondiale, d’Internet dans les écoles officielles». «Le président Hariri, a ajouté Mme Hariri, est très intéressé par ce projet à laquelle la Banque mondiale reconnaît elle aussi une grande importance». Prenant à son tour la parole, M. Chamseddine devait souligner l’importance du rôle joué par Mme Hariri dans la mise au point de ce projet dont l’exécution, a-t-il précisé, commencera «très bientôt». A signaler enfin que le président Hariri a également reçu hier comme chaque lundi les députés. M. Hariri a ainsi conféré successivement avec MM. Ahmad Fatfat, Jihad Samad, Antoine Haddad, Salah Haraké, Nabil Boustany, Wajih Baarini, Michel Pharaon, Elias Khazen, Habib Hakim, Mansour Ghanem el Bone, Adnan Arakji, Sleiman Kanaan, Bahaeddine Itani, Assem Kanso, Estephan Doueihy, Sebouh Hofnanian, Saleh Kheir, Abraham Deddeyan, Salim Diab, Abdel Rahim Mrad, Nouhad Souaid, Robert Ghanem et Khaled Saab. Les entretiens de M. Hariri avec les députés ont porté principalement sur la prochaine échéance présidentielle.