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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Yilmaz rassure les arabes : la coopération avec Israël ne constitue pas un danger (photo)

Le premier ministre turc Mesut Yilmaz a souligné dimanche à Amman que la coopération militaire de son pays avec Israël ne représentait pas un danger pour les autres pays de la région et ne pouvait être considérée comme une «alliance». Ces propos de M. Yilmaz ont été prononcés alors même qu’en Israël, Benjamin Netanyahu affirmait la volonté d’Israël de créer avec la Turquie un système de sécurité régionale «Notre coopération militaire avec Israël n’est dirigée contre aucun pays de la région et, par conséquent, ne peut être considérée comme une alliance», a déclaré M. Yilmaz au cours d’une conférence de presse conjointe avec le régent du trône, le prince héritier Hassan Ben Talal, au terme de leur entretien. M. Yilmaz est arrivé dimanche à Amman pour une visite de 24 heures à l’issue de laquelle il doit se rendre en Israël puis dans les territoires palestiniens autonomes. Il s’est entretenu avec son homologue jordanien Fayez Tarawneh, avant de rencontrer le prince héritier. Le renforcement de la coopération militaire turco-israélienne a provoqué la colère des pays arabes, notamment de l’Egypte et de la Syrie, ainsi que de l’Iran, qui y voient une menace dirigée contre eux, ce que la Turquie et Israël démentent formellement. M. Yilmaz a appelé «tout pays qui attache de l’importance à la paix et à la sécurité dans la région et qui n’est pas impliqué dans le terrorisme à se joindre à la coopération turco-israélienne». Il a souligné que la Turquie «souhaite contribuer à la paix et à la stabilité dans la région» du Proche-Orient. «Je pense que si une paix globale est réalisée, alors ce mécanisme bilatéral pourra se transformer en un système multilatéral de résolution des conflits», a-t-il dit. Le premier ministre jordanien a, de son côté, indiqué que «l’accord turco-israélien est une affaire bilatérale et relève de décisions souveraines, dont la Jordanie ne se mêle pas». Il a ajouté que son pays avait reçu des «assurances que cet accord n’était dirigé contre personne». Damas dénonce M. Tarawneh a réaffirmé que la Jordanie «ne faisait partie d’aucune coalition ou alliance», tout en soulignant que la région avait «besoin d’une coopération pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme, et de relations de bon voisinage qui peuvent assurer la stabilité». M. Yilmaz a estimé que «si tous les pays adoptent la même position de lutte contre le terrorisme, celui-ci ne pourra pas survivre». Le quotidien officiel syrien al-Baas a mis en garde dimanche contre les retombées de «l’alliance suspecte israélo-turque» et dénoncé «les menaces de la Turquie de prendre des mesures militaires provocatrices». La Syrie soupçonne la Jordanie de vouloir participer à cette alliance. La Turquie accuse depuis plusieurs années la Syrie de fournir un soutien logistique aux rebelles kurdes séparatistes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et d’abriter leur chef, Abdullah Ocalan, à Damas ou dans la Békaa libanaise qu’elle contrôle. La Syrie rejette ces accusations. Le chef du gouvernement turc a relevé que le Proche-Orient «passait par une phase critique et inquiétante», en raison du manque de progrès dans le processus de paix. Le prince Hassan a également exprimé son inquiétude en raison de la situation «brûlante dans la région où toute arme de destruction massive peut nous détruire tous». Il a appelé à la création d’un centre de dialogue entre tous les pays de la région, «sans exception», dans le but de parvenir à une «région plus sûre». M. Yilmaz devait être l’hôte dimanche soir d’un dîner offert en son honneur par le prince Hassan, qui assure la régence du trône en l’absence du roi Hussein, en traitement aux Etats-Unis pour un cancer des ganglions lymphatiques. Le premier ministre turc quittera Amman lundi matin pour Israël.
Le premier ministre turc Mesut Yilmaz a souligné dimanche à Amman que la coopération militaire de son pays avec Israël ne représentait pas un danger pour les autres pays de la région et ne pouvait être considérée comme une «alliance». Ces propos de M. Yilmaz ont été prononcés alors même qu’en Israël, Benjamin Netanyahu affirmait la volonté d’Israël de créer avec...