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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Aoun qualifie les responsables d'animaux domestiques qu'on engraisse jusqu'à leur abattage

Le général Michel Aoun a appelé hier les Libanais à joindre leur voix à celle du «Courant national libre», afin d’exprimer leur refus d’un ordre établi qui, selon lui, «mène la nation à son anéantissement». Il a en outre comparé la classe politique libanaise à «des animaux domestiques qu’on engraisse jusqu’au jour de leur abattage». «La décadence se caractérise par la disparition de toutes les valeurs auxquelles croit un peuple et, avec elles, disparaît aussi tout ce qui distingue l’Homme de l’animal», écrit l’ancien chef du gouvernement de militaires dans sa rubrique hebdomadaire sur Internet, intitulée cette semaine «Le pragmatisme libanais». «Car lorsque l’Homme perd sa liberté et son pouvoir de réflexion, et ne se soucie plus que d’assurer sa subsistance, il ne reste de lui que son animalité. Il devient un pragmatique absolu et ressemble à ces animaux domestiques qui grouillent dans les fermes», relève-t-il. «Vaches, moutons, volailles, ces bêtes se satisfont de ce qu’on leur lance et se font engraisser jusqu’au jour de leur abattage. Elles ne réfléchissent pas, ne s’expriment pas, ne se rebellent pas. Elles sont menées avec une fatale soumission jusqu’à l’étal du boucher», note le général. «Cette image n’est-elle pas celle de la classe politique libanaise, qui s’est dépouillée de tout ce qui caractérise l’Homme et tente de pousser la société libanaise à en faire de même, afin qu’elle puisse conserver les méprisables apparences de la notabilité?» s’interroge-t-il. Faisant allusion à Boutros Harb, député de Batroun qui avait récemment annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, l’ancien premier ministre poursuit: «L’un des présidentiables a tenté la semaine dernière de se distinguer des autres en déclarant que la présence syrienne au Liban était provisoire». «Un de ses collègues (le ministre Omar Meskaoui), pourtant puits de science, lui répondit aussitôt que le pouvoir et l’Etat libanais étaient eux-mêmes tributaires de la présence syrienne et estima que tous ceux qui réclament le départ des troupes syriennes se plaçaient hors de l’Histoire», rappelle-t-il. «Après un tel massacre existentiel, cela n’a plus aucun sens de chercher à savoir s’il est bon de participer ou non à la vie politique, car la situation tout entière est devenue absurde, sauf dans l’esprit de ceux qui croient que l’Etat existe du fait de l’existence de leurs titres parlementaires et ministériels», estime le général. «Ce n’est pas en se plaçant derrière une classe politique qui se prostitue tous les jours que l’on parviendra à libérer la patrie», ajoute-t-il, affirmant que cette classe est composée de «traîtres» et se disant «incapable de s’adresser à des traîtres qui ont fait avorter la résistance politique après avoir éliminé la lutte armée». «En revanche, conclut le général, il y a la grande majorité des Libanais. Qu’ils soient silencieux, trompés ou qu’ils vivent dans la peur, c’est à eux que je m’adresse pour leur demander de joindre leur voix à celle des militants du «Courant national libre», et cela afin d’exprimer leur refus de ce comportement abject qui mène la nation à son anéantissement».
Le général Michel Aoun a appelé hier les Libanais à joindre leur voix à celle du «Courant national libre», afin d’exprimer leur refus d’un ordre établi qui, selon lui, «mène la nation à son anéantissement». Il a en outre comparé la classe politique libanaise à «des animaux domestiques qu’on engraisse jusqu’au jour de leur abattage». «La décadence se...