Rejetant les accusations de Greenpeace selon qui les établissements hospitaliers sont sources de maladie Le syndicat des hôpitaux réitère son refus de l'incinération

Un porte-parole autorisé du syndicat des hôpitaux s’est insurgé hier contre la déclaration du représentant de Greenpeace au Liban, Fouad Hamdane, par laquelle celui-ci a traité les hôpitaux de «sources de pollution et de maladies». Selon ce porte-parole, «la durée de séjour dans les hôpitaux libanais est l’une des plus courtes du monde (en moyenne quatre jours), et d’ailleurs, les risques d’infection varient beaucoup selon la spécialité de l’hôpital». «M. Hamdane a des informations incorrectes ou insuffisantes sur l’état des soins prodigués», a poursuivi le porte-parole. Le bureau de Greenpeace Méditerranée avait publié un communiqué dénonçant un éventuel recours des autorités à la construction d’un incinérateur unique pour tout le Liban, ce qui serait, selon l’organisation, une source très grave de pollution. Le porte-parole cité admet d’ailleurs que «l’incinération devrait être évitée à tout prix parce qu’elle est très polluante». Cependant, concernant l’étude du projet dénoncé par Greenpeace, il déclare que «les principaux concernés au Conseil de développement et de reconstruction (CDR) nous ont assuré que l’étude n’était pas terminée et, pour nous, ce sont les seules sources fiables». Et de poursuivre: «Il y a d’autres méthodes beaucoup plus efficaces pour se débarrasser des déchets dangereux. Des machines destinées à transformer les ordures dangereuses en ordures ménagères sont en fait en train d’être installées dans les hôpitaux. En tout cas, nous n’avons pas besoin d’un incinérateur unique pour tout le Liban, et nous nous opposerons à un tel projet. Pour vraiment en finir avec le problème des ordures, il faudrait surtout éduquer les Libanais et former le personnel».