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Actualités - INTERVIEWS

Netanyahu prêt à sacrifier sa coalition pour un accord satisfaisant avec les palestiniens

Benjamin Netanyahu a fait savoir vendredi qu’il était prêt à sacrifier sa coalition nationale-religieuse à un accord satisfaisant — qu’il juge possible — avec les Palestiniens. Selon lui, un tel accord est «proche», mais les Palestiniens doivent encore prendre une décision politique. Washington estime pour sa part que les deux parties ont réduit leurs divergences et reprendra la semaine prochaine sa médiation. Dans une interview à un journal turc, que ses services ont distribuée à la presse, le premier ministre israélien affirme qu’il ne permettra à aucun membre de sa coalition de faire barrage à un accord de retrait de Cisjordanie qui satisferait aux exigences de sécurité de l’Etat juif. «Il y a de la résistance politique à mon extrême droite, et parfois même à ma droite pas si éloignée, mais ce n’est pas cela qui va m’arrêter», confie-t-il au Turkish Daily News. «Je n’hésiterai pas à soumettre un tel accord au gouvernement et à la Knesset, notre Parlement, et advienne que pourra!», ajoute-t-il en soulignant que le soutien du public «est bien plus important qu’une coalition». Son conseiller David Bar-Illan a expliqué aux journalistes que le premier ministre voulait dire: «Si cela implique que ma coalition tombe, eh bien qu’il en soit ainsi!». Alors, il «irait aux urnes ou trouverait d’autres moyens de résoudre le problème». M. Bar-Illan n’a pas voulu s’étendre sur les «autres moyens» envisagés, mais on pense qu’il faisait allusion à la possibilité de former, en pareille hypothèse, un gouvernement d’union nationale. Le processus de paix avec les Palestiniens est paralysé depuis mars 1997, mais les choses paraissent bouger depuis que le président américain Bill Clinton a personnellement appelé MM. Netanyahu et Arafat cette semaine après plusieurs mois de mise en veilleuse de la médiation américaine. La Maison-Blanche a ensuite annoncé, jeudi, que l’émissaire américain Dennis Ross reviendrait dans la région la semaine prochaine, pour la première fois depuis mai, afin de tenter de combler les divergences qui subsistent entre Israéliens et Palestiniens. De source autorisée américaine, on estime que les points de vue des deux parties sont «plus proches qu’ils ne l’ont jamais été» au sujet du compromis soumis par les Etats-Unis prévoyant un nouveau retrait israélien de 13% de la Cisjordanie. Le président palestinien avait immédiatement accepté ce compromis, mais M. Netanyahu a longuement refusé l’ampleur du retrait proposé au nom de la sécurité d’Israël avant de l’accepter en demandant un statut particulier pour près d’un quart du territoire évacué. M. Arafat a présenté cette exigence comme une nouvelle ruse et a réaffirmé vendredi à Gaza que les positions des deux camps étaient encore très éloignées. Son négociateur Nabil Chaath a pour sa part précisé que seule une véritable acceptation par Israël du plan américain pourrait permettre le succès de la prochaine mission Ross.
Benjamin Netanyahu a fait savoir vendredi qu’il était prêt à sacrifier sa coalition nationale-religieuse à un accord satisfaisant — qu’il juge possible — avec les Palestiniens. Selon lui, un tel accord est «proche», mais les Palestiniens doivent encore prendre une décision politique. Washington estime pour sa part que les deux parties ont réduit leurs divergences et...