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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Greenpeace met en garde contre le traitement des déchets hospitaliers par incinération

Greenpeace a invité hier le ministère de l’Environnement et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) à publier les résultats d’une étude récemment réalisée sur les déchets hospitaliers au Liban, et à abandonner tout projet de traiter ces déchets par incinération. Selon un communiqué de l’organisation écologiste, dont le bureau méditerranéen est basé à Beyrouth, cette étude, commandée par le CDR et financée par un prêt de la Banque mondiale, a été achevée, alors qu’au ministère de l’Environnement, on indique que le rapport n’est pas encore tout à fait au point. Il y a quelques semaines, le ministère avait indiqué que l’étude serait terminée à la fin août. Citant des déclarations de son délégué au Liban Fouad Hamdane, qui s’exprimait lors d’une conférence devant des étudiants à Amatour, dans le Chouf, Greenpeace appelle le ministre de l’Environnement Akram Chehayeb et le CDR à publier «soit l’étude, soit au moins un résumé, et cela en conformité avec le droit des citoyens à être tenus au courant des informations sur lesquelles se basent les autorités pour prendre des décisions ayant un impact sur l’environnement du pays». «Il est inacceptable que les responsables gardent de telles informations secrètes et qu’ils refusent un débat public autour d’un problème aussi important que les déchets dangereux des hôpitaux», a ajouté M. Hamdane. Rappelant des déclarations faites l’année dernière par M. Chehayeb, selon lequel «l’ère des incinérateurs est finie au Liban», Greenpeace affirme, en citant des sources «dignes de foi», que l’une des solutions retenues dans l’étude, solution «coûteuse et polluante», est la construction d’un incinérateur pour traiter les déchets hospitaliers. Mais l’étude prévoit aussi des solutions plus «propres» écologiquement et beaucoup moins coûteuses, comme le traitement par micro-ondes ou par la stérilisation à la vapeur, selon l’organisation, qui craint néanmoins que les autorités n’optent pour la construction d’un incinérateur central géant, de sorte qu’il puisse être «économiquement profitable». «Une telle solution inciterait à l’importation de déchets, en consoliderait la production excessive et découragerait les investissements dans les activités de prévention et de recyclage», souligne Greenpeace. Mais surtout, l’organisation relève que les émanations des incinérateurs sont «toxiques, même si le soi-disant meilleur équipement est utilisé». «De plus, une centralisation du traitement laisserait planer des risques d’accidents dus au transport des déchets dangereux des hôpitaux de toutes les régions du pays vers le site de l’usine», avertit-elle. Soulignant que l’élimination définitive des déchets dangereux par incinération est un «mythe», Greenpeace soutient que les autres solutions envisagées dans l’étude sont «moins chères, plus efficaces, et saines sur le plan de l’environnement». «Elles détruisent uniquement les éléments pathogènes et produisent des résidus sains qui peuvent être réutilisés, recyclés ou même enterrés s’ils sont biodégradables», estime l’organisation. Selon elle, la production totale de déchets hospitaliers au Liban s’élève quotidiennement à 46.000 kg, parmi lesquels près de 9.000 kg sont dangereux. «Actuellement, la moitié de ces déchets dangereux est ramassée par la voirie, 14% sont incinérés dans les hôpitaux, près du quart est traité de la pire façon, l’incinération en plein air, et la destination des 11% restants est inconnue», estime Greenpeace. Pour Fouad Hamdane, «les hôpitaux sont des lieux où les gens sont censés être traités et guéris. Il est ironique de constater qu’au Liban, les hôpitaux sont devenus des sources de pollution et de maladies».
Greenpeace a invité hier le ministère de l’Environnement et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) à publier les résultats d’une étude récemment réalisée sur les déchets hospitaliers au Liban, et à abandonner tout projet de traiter ces déchets par incinération. Selon un communiqué de l’organisation écologiste, dont le bureau méditerranéen est...