Chevènement dans le coma après un choc opératoire (photo)

Jean-Pierre Chevènement a été victime mercredi matin d’un arrêt cardiaque et plongé dans le coma, mais une lente amélioration a été enregistrée jeudi en fin de journée, a annoncé l’hôpital parisien du Val-de-Grâce. Plus de trente heures après l’accident opératoire, l’hôpital militaire, où sont habituellement soignées les personnalités de haut rang, a publié un premier communiqué expliquant que le ministre français de l’Intérieur était «actuellement placé en service de soins intensifs, où son état s’améliore lentement». Auparavant, l’entourage du ministre avait fait savoir que ce dernier avait «réagi à la lumière et à son nom», entamant donc une sortie de coma. Jean-Pierre Chevènement avait été admis au Val-de-Grâce mardi pour y subir, le lendemain matin, «une intervention chirurgicale programmée sur la vésicule biliaire», avait précisé l’hôpital militaire dans son communiqué. Le Val-de-Grâce a ajouté que le ministre avait «été victime, au tout début de l’anesthésie, d’un arrêt cardiaque très probablement d’origine anaphylactique», c’est-à-dire d’une réaction allergique à l’un des composants de l’anesthésiant, sans doute le curare. De source informée, on a précisé que les médecins du bloc opératoire avaient eu «beaucoup de mal à le ramener» à la vie mercredi matin et que massage cardiaque et choc électrique avaient été opérés «dans des conditions dramatiques». Ranimé, le ministre de l’Intérieur a alors «fait un coma réactif», a-t-on précisé de même source. Jeudi, Matignon a annoncé qu’«à la suite de complications survenues lors de l’intervention chirurgicale (...), son hospitalisation sera prolongée et il ne pourra pas reprendre ses activités au début de la semaine prochaine comme initialement prévu». Les services du premier ministre ont également annoncé que le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Jean-Jack Queyranne, assurerait l’intérim du ministre de l’Intérieur.