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Actualités - CHRONOLOGIE

La ruée sur le Chirch Zallouh a fait grimper les prix Les laboratoires européens s'intéressent au Viagra libanais (photos)

Paysans, chimistes, médecins, pharmaciens, libanais comme étrangers, se ruent sur les flancs du Mont Hermon, où pousse à haute altitude le «Viagra libanais»: la «Ferula Hermonis» connue pour ses effets aphrodisiaques. Le correspondant de l’AFP rapporte que les commandes de 10, voire 20 tonnes parviennent aux montagnards et aux médecins locaux de laboratoires européens souhaitant commercialiser cette racine réputée comme remède à l’impuissance masculine, affirme M. Qoftan Jamal, un homme d’affaires de Rachaya, au pied du Mont Hermon. Depuis début août, une activité inaccoutumée agite les prairies situées à 2.500 m d’altitude sur le Mont Hermon, dans le sud du pays, aux confins de la Syrie, d’Israël et du Liban. Près d’un demi-millier d’hommes et de femmes équipés de 200 mulets et de pioches sont occupés quotidiennement à récolter la plante et les racines de ce buisson de moins d’un mètre au fin feuillage découpé avec de petites fleurs jaunes ou blanches, pourvue d’une racine «mâle» (pivotante) ou «femelle» (fourchue) et qui pousse sur les hauteurs du Mont Hermon. De richissimes Arabes du Golfe ont envoyé des émissaires pour s’assurer leur part de «Ferula Hermonis», connue localement sous le nom de «chirch zallouh». Les médecins de la région soulignent que ce remède naturel, consommé sous forme de bouillon ou de tisane, n’a pas les effets indésirables du Viagra, notamment pour les cardiaques. Des paysans qui vendent depuis des années le «chirch zallouh» discrètement sur le marché intérieur soulignent que leurs commandes ont quintuplé ces dernières semaines. Cette ruée a fait grimper les prix: la valeur du kilo a décuplé en un mois, pour atteindre 30 dollars, ce qui a permis de créer des emplois saisonniers dans cette région aride, se félicite M. Jamal. Sur place, les investisseurs ont installé de petits campements sur les hauteurs pour stocker la récolte en attendant de la convoyer vers Beyrouth à dos de mulets. Une course contre la montre est engagée pour arracher le plus de quantité possible avant les premières chute de neige qui commencent à la mi-octobre. Cette ruée sur «l’élixir de la virilité» a été lancée depuis que les médias occidentaux et arabes se sont intéressés au «chirch zallouh». Pour exploiter le filon, M. Jamal a formé une équipe de trois scientifiques, un pharmacien, un généraliste et un botaniste, pour étudier la possibilité d’une culture intensive de cette plante sur les cîmes du Mont-Liban. L’équipe «présentera aux ministères libanais de l’Agriculture et de l’Environnement des propositions pour étendre la culture de la «Ferula Hermonis» et la préserver d’un arrachement sauvage qui risquerait de mener à sa disparition», explique le pharmacien M. Pierre Malychev. «Les vertus de cette racine étaient déjà connues du temps du roi Salomon et les reines de Saba, Balqis notamment, avaient fait construire un palais dont il reste des vestiges sur le flanc du Mont Hermon. Elles le donnaient l’été à leurs partenaires pour leurs ébats amoureux», ajoute-t-il. Le gouvernement «étudie les moyens d’interdire la récolte effrénée» du «chirch zallouh» afin de préserver cette plante, indique à l’AFP le ministre de l’Agriculture Chawki Fakhoury. Mais l’interdiction risque d’être difficile à appliquer: le Viagra libanais pousse dans la zone occupée par Israël au Liban-Sud.
Paysans, chimistes, médecins, pharmaciens, libanais comme étrangers, se ruent sur les flancs du Mont Hermon, où pousse à haute altitude le «Viagra libanais»: la «Ferula Hermonis» connue pour ses effets aphrodisiaques. Le correspondant de l’AFP rapporte que les commandes de 10, voire 20 tonnes parviennent aux montagnards et aux médecins locaux de laboratoires européens...