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Actualités - CHRONOLOGIE

Relance en Israël du débat sur le retrait de la bande frontalière

L’assassinat par Israël d’un chef militaire du mouvement Amal et les tirs de roquettes qu’il a provoqué ont relancé le débat en Israël sur un retrait unilatéral du Liban-Sud. «Cette affaire illustre l’absurdité du maintien de la présence militaire israélienne au Liban. Cette présence est censée renforcer la sécurité de la population civile du nord d’Israël mais elle a l’effet contraire en entretenant un foyer de conflit permanent», a déclaré à l’AFP le dirigeant travailliste Yossi Beilin. Le président israélien Ezer Weizman s’est pour sa part interrogé publiquement sur le bien-fondé de cet assassinat. «J’espère que ceux qui ont pris cette décision en ont bien pesé les conséquences», a déclaré M. Weizman à la radio lors d’une visite à des habitants du nord d’Israël dont les demeures avaient été touchées par des tirs de roquettes. «Ce n’est pas très malin de décider d’une telle opération si on ne se prépare pas à subir des tirs de roquettes», a ajouté M. Weizman. «L’élimination d’un responsable d’opérations anti-israéliennes ne me pose pas de problème de conscience, mais on peut se demander à quoi toute cette politique mène. La seule solution est de partir du Liban», a ajouté Yossi Beilin qui a lancé un mouvement pour un retrait inconditionnel du Liban. Un porte-parole gouvernemental israélien a en revanche justifié l’attaque contre le responsable d’Amal. «Quand nous avons la possibilité de frapper des terroristes, nous le faisons, sachant qu’à long terme ces actions finiront par avoir leur effet», a déclaré à l’AFP le directeur du bureau de presse gouvernemental. La presse israélienne s’est également interrogée sur le bien-fondé ou l’opportunité de l’assassinat du responsable militaire d’Amal. «Le jeu en vaut-il la chandelle?», se demande le quotidien Yediot Aharonot qui souligne que le mouvement Amal ne pouvait être comparé à un groupe terroriste qui serait durement frappé par l’élimination d’un de ses chefs. Le 16 février 1992, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Abbas Moussaoui, était abattu par des tirs d’hélicoptères israéliens. Sa femme et son fils étaient tués lors de l’attaque. Un mois après, une bombe explosait à l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, faisant 25 morts. Selon les services de renseignement israéliens, l’attentat était une réponse à l’assassinat.
L’assassinat par Israël d’un chef militaire du mouvement Amal et les tirs de roquettes qu’il a provoqué ont relancé le débat en Israël sur un retrait unilatéral du Liban-Sud. «Cette affaire illustre l’absurdité du maintien de la présence militaire israélienne au Liban. Cette présence est censée renforcer la sécurité de la population civile du nord d’Israël mais...