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Actualités - CHRONOLOGIE

Alain Juppé inculpé pour détournement de fonds publics (photo)

La justice française frappe désormais au sommet du système du financement illégal du parti gaulliste RPR, avec l’inculpation de l’ancien premier ministre Alain Juppé, qui pourrait embarrasser le président Jacques Chirac. M. Juppé a été mis en examen (inculpé) vendredi pour une affaire d’emplois présumés fictifs à la mairie de Paris dont auraient bénéficié les permanents du parti, sur le budget de la mairie, tenue par M. Chirac pendant 18 ans jusqu’à son élection à la présidence de la République en 1995. L’actuel maire de Bordeaux, ex-patron du RPR et adjoint aux finances à la mairie de la capitale de 1983 à 1995, a été inculpé par le juge Patrick Desmure pour «prise illégale d’intérêts», «recel d’abus de confiance» et «détournement de fonds publics». L’ancien ministre RPR de la Coopération et ex-directeur de Cabinet de Jacques Chirac à la Mairie, Michel Roussin, a également été inculpé dans cette affaire. Interrogé sur la chaîne TF1, M. Juppé a estimé hier soir que lorsqu’il était devenu secrétaire général du RPR en 1988, la législation sur le financement des partis était dans une «confusion totale». «Lorsqu’en 1995 j’ai cessé d’être secrétaire général, puis en 1997 j’ai cessé d’être président du RPR, tout avait été régularisé à ma connaissance», a-t-il dit. «Si on a mis trop de temps, il y a peut-être là en effet quelque chose qui peut être reproché», a-t-il reconnu. Plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes depuis 1994 sur de possibles financements illégaux du RPR, fondé en 1976 par Jacques Chirac. Certaines visent en particulier la mairie de Paris, ses emplois présumés fictifs mais aussi la gestion de son parc immobilier. Chirac évoqué Le nom de Jacques Chirac est apparu la semaine dernière dans l’hebdomadaire satirique «Le Canard enchaîné». Le journal a publié une note de M. Juppé demandant en 1990 à M. Chirac de permettre l’avancement d’un collaborateur travaillant au RPR et occupant, selon l’hebdomadaire, un emploi fictif à l’Hôtel de Ville. Une annotation manuscrite signée d’un simple «C», figurant sur cette note et attribuée à Jacques Chirac par l’hebdomadaire d’investigations «Le Canard enchaîné», aurait été transmise, selon ce journal, au juge Desmure. En mai dernier, un ancien directeur de l’administration de la mairie de Paris, Georges Quémar, avait fait état de quelque 200 emplois fictifs dans les années 80, accusations récusées par l’actuel maire RPR de la capitale, Jean Tiberi. M. Juppé avait à l’époque nié toute implication, tandis que la présidence de la République démentait avoir mis en place, comme l’affirmait la presse, une «cellule de crise» destinée à anticiper une éventuelle inculpation de l’ancien premier ministre. M. Juppé a qualifié sur TF1 d’«hypothèse complètement absurde» l’éventualité d’une mise en cause de M. Chirac, qui à l’époque des faits était à la fois maire de Paris et président du RPR. «Le président du RPR donne les grandes orientations politiques, et puis il y a un secrétariat général qui assure l’organisation du parti. Je n’ai jamais eu l’habitude de me défausser de mes responsabilités sur les autres», a affirmé M. Juppé. (AFP)
La justice française frappe désormais au sommet du système du financement illégal du parti gaulliste RPR, avec l’inculpation de l’ancien premier ministre Alain Juppé, qui pourrait embarrasser le président Jacques Chirac. M. Juppé a été mis en examen (inculpé) vendredi pour une affaire d’emplois présumés fictifs à la mairie de Paris dont auraient bénéficié les...