Le grand sérail, bâti sur une superficie de 38.000 mètres carrés (photos)

La présidence du Conseil et les services qui lui sont rattachés sont déjà installés dans le Grand Sérail, situé dans le centre-ville de Beyrouth. Le bâtiment sera également le siège du Conseil des ministres qu s’y réunira une semaine sur deux, en alternance avec les séances du Cabinet au palais de Baabda. Bâti sur une superficie de 38.000 mètres carrés (auxquels s’ajoutent 2000 mètres carrés de jardins), le Grand Sérail est un édifice en forme de U doté de non moins de 400 fenêtres. Il regroupe, outre les bureaux du premier ministre, une résidence destinée au chef du gouvernement, un appartement pour des hôtes étrangers, la salle de réunions des ministres, une salle de conférences, les bureaux des services rattachés à la présidence du Conseil (le secrétariat général de la présidence du Conseil, les conseillers etc.), ainsi qu’une salle de presse. Selon certaines informations, les travaux de reconstruction et de restauration du Grand Sérail auraient coûté près de 51 millions de dollars, dont 6 millions de dollars assumés par M. Rafic Hariri en personne. Les milieux de M. Hariri affirment cependant que le chiffre avancé concernant le coût des travaux est excessif. De même source, on précise que les travaux ont coûté en réalité 18 millions de dollars, en sus d’un montant de 9 millions de dollars couvert par des dons de M. Hariri et d’un groupe de particuliers. Le projet de réhabilitation du Grand Sérail a englobé la construction d’un deuxième étage, de sorte que le bâtiment est formé de deux étages (au lieu d’un seul dans l’ancien édifice), d’un rez-de-chaussée et d’un sous-sol. Il convient d’indiquer que, dans une déclaration faite à la presse, l’ancien chef du Législatif Hussein Husseini a exprimé des réserves quant à la décision de consacrer une salle dans le Grand Sérail pour les réunions du Conseil des ministres. Se référant à l’article 65 de la Constitution qui stipule que «le Conseil des ministres tient ses réunions dans un siège propre à lui», M. Husseini souligne que le Conseil des ministres «est une institution qui existe en tant que telle», et son siège ne devrait donc pas être rattaché aux lieux de résidence du président de la République ou du premier ministre.