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Actualités - CHRONOLOGIE

Comme dans Wag the Dog ...

Une fois de plus, la réalité paraît imiter le cinéma: comme dans le film «Wag the Dog», un président des Etats-Unis, pris dans la tourmente d’un scandale politico-sexuel, annonce des représailles militaires contre des bases terroristes. Le rapprochement avec le récent film, dans lequel un producteur de Hollywood «inventait» une guerre contre l’Albanie, «base pour le terrorisme», afin de détourner l’attention de l’opinion publique, était dans tous les esprits jeudi dès l’annonce que Bill Clinton allait faire une déclaration sur la sécurité nationale des Etats-Unis. Au même moment, Monica Lewinsky achevait sa deuxième déposition sur sa liaison avec le président américain. Une question sur ce sujet a même été posée au secrétaire à la Défense William Cohen lors d’une conférence de presse au Pentagone, théoriquement consacrée aux détails opérationnels des attaques américaines au Soudan et en Afghanistan. «Certains Américains vont dire que cela ressemble étonnamment à «Wag the Dog». Deux questions: avez-vous vu le film? Et que répondez-vous aux gens qui pensent cela?» a interrogé un journaliste. M. Cohen n’a pas répondu à la première question mais il a affirmé que «la seule motivation» des autorités américaines «était l’obligation absolue de protéger le peuple américain contre des attaques terroristes». «Aucune autre considération n’était en jeu», a-t-il ajouté. L’actualité semble coller à «Wag the Dog», depuis la sortie du film, en décembre 1997. Quelques semaines plus tard, les Américains apprenaient qu’une jeune stagiaire de la Maison-Blanche, Monica Lewinsky, avait apparemment eu une relation sexuelle avec le locataire de la Maison-Blanche. Dans le film, la jeune femme avec laquelle le président américain a eu une relation sexuelle dans le Bureau ovale était coiffée d’un béret. Dans des images montrées en boucle par les chaînes de télévision américaines, Monica Lewinsky porte, elle aussi, un béret lorsqu’elle embrasse M. Clinton lors d’une cérémonie publique. Le scandale Lewinsky avait éclaté le 21 janvier. Le 5 février, le président Bill Clinton ordonnait le renforcement du dispositif militaire contre l’Irak et menaçait le régime de Saddam Hussein de déclencher l’opération «Tonnerre du Désert». Et Hollywood se demandait déjà si c’était l’art qui imitait la réalité, ou l’inverse. Jeudi, les journalistes ont demandé au procureur indépendant Kenneth Starr, qui mène l’enquête sur le scandale Lewinsky, s’il avait vu «Wag the Dog». Kenneth Starr a répondu «oui», en souriant, mais sans commentaires. Et, comble de l’ironie, certains journalistes qui couvraient les vacances de Bill Clinton à Matha’s Vineyard ont été prévenus de l’annonce imminente du président alors qu’ils regardaient précisément... «Wag the Dog». (AFP)
Une fois de plus, la réalité paraît imiter le cinéma: comme dans le film «Wag the Dog», un président des Etats-Unis, pris dans la tourmente d’un scandale politico-sexuel, annonce des représailles militaires contre des bases terroristes. Le rapprochement avec le récent film, dans lequel un producteur de Hollywood «inventait» une guerre contre l’Albanie, «base pour le...