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Actualités - CHRONOLOGIE

Comparaissant une nouvelle fois devant le Grand Jury Monica Lewinsky aurait contredit le témoignage de Clinton (photo)

C’est devenu le cliché à la mode ces jours-ci à Washington: comparaissant une nouvelle fois jeudi devant le «Grand Jury», Monica Lewinsky a fait savoir qu’elle avait répondu «sincèrement et complètement» aux questions qui lui étaient posées — tout comme Bill Clinton trois jours auparavant... —; elle a exprimé l’espoir que ce sera sa dernière comparution Rien n’a transpiré de la déposition de l’ancienne stagiaire à la Maison-Blanche, au centre du scandale sexuel qui secoue depuis des mois l’Amérique. Jeudi matin toutefois, le «Washington Post» croyait pouvoir annoncer que Monica Lewinsky pourrait contredire le témoignage du président en déclarant que leur relation était allée au-delà du rapport bucco-génital. L’ancienne stagiaire a été surprise et déçue que Bill Clinton ait semblé limiter leur relation à une simple aventure lors de son allocution télévisée de mardi, affirmaient des sources ayant requis l’anonymat au quotidien. Une de ces sources affirme en particulier que Monica Lewinsky a été froissée que Clinton reprenne les propos de sa déposition du 17 janvier dans l’affaire Paula Jones pour définir sa relation sexuelle avec elle et affirmer, sur cette base, que le témoignage de janvier était «légalement correct». Lors de sa dernière déposition, Bill Clinton aurait admis, selon des informations du «Washington Post», une relation de nature sexuelle avec la jeune femme qui incluerait des rapports bucco-génitaux et «manuels». Mais Monica Lewinsky aurait déclaré aux enquêteurs qu’en plus du rapport bucco-génital, elle aurait mené avec le président d’autres pratiques sexuelles, ont indiqué les sources au «Post». La déposition, jeudi, de la jeune fille a duré près de cinq heures, à l’issue desquelles elle a quitté le siège du tribunal fédéral à Washington sans un regard pour les journalistes. Peu après, sa porte-parole Judy Smith a déclaré: «Nous espérons qu’il s’agit de la dernière comparution». Mlle Lewinsky «continuera, bien sûr, à remplir ses obligations vis-à-vis du procureur indépendant, si nécessaire», a ajouté la porte-parole. «Mlle Lewinsky se réjouit désormais de pouvoir commencer à reconstruire sa vie», a-t-elle poursuivi, sans autres commentaires. ADN présidentiel Selon les télévisions américaines par ailleurs, le président a fourni des prélèvements pour des tests d’ADN à la demande du procureur indépendant Kenneth Starr. Le président a déjà fourni ces prélèvements, ont rapporté les chaînes NBC et ABC, ajoutant toutefois ne pas être en mesure de préciser quand il l’avait fait. La demande de ces prélèvements lui a été faite «au cours des derniers jours», a indiqué de son côté CNN. Les avocats du président ont alors accédé à la demande, selon CNN. CNN a ajouté que les prélèvements ont probablement été effectués à l’hôpital naval de Bethesda, dans la banlieue de Washington, où sont conservés des échantillons sanguins du président. Les résultats des tests que le FBI a effectués sur la robe tachée que Monica Lewinsky a remis aux procureurs demeurent secrets. Monica Lewinsky aurait indiqué dans ses confidences téléphoniques enregistrées à son insu que cette robe de soirée bleu marine était tachée de sperme du président. Le retour jeudi de Monica Lewinsky devant le «Grand Jury» (chambre de mise en accusation), trois jours après les aveux télévisés du président, confirme la détermination du procureur Kenneth Starr à confondre Bill Clinton. Le procureur indépendant Kenneth Starr, apparemment furieux du déroulement du témoignage de Bill Clinton et directement mis en cause dans l’intervention télévisée du président, semble déterminé à resserrer un peu plus son étreinte judiciaire. M. Starr semble en outre déterminé à réunir toutes les preuves possibles sur d’éventuels actes de parjure et d’obstruction de la justice de la part de M. Clinton, avant de remettre un rapport au Congrès sur l’enquête. Au sein de cette institution dotée du redoutable pouvoir de déclencher une procédure de destitution, les amis de Bill Clinton se font également de plus en plus rares. Les démocrates se sentant trahis par le président sont nombreux et le porte-parole présidentiel a reconnu qu’il restait beaucoup à faire pour «réparer» les dégâts causés dans les rangs du parti, inquiet des répercussions du scandale sur les élections de novembre. Aux ennuis du président s’ajoutent ceux de son vice-président, Al Gore. Selon le «New York Times», il aurait, contrairement à ses dénégations, planifié le détournement d’une partie des fonds qu’il collectait par téléphone lors de la dernière campagne présidentielle en 1996. Ces informations seraient contenues dans un mémorandum décrivant les discussions entre M. Gore et des collaborateurs au cours desquelles ils auraient évoqué les moyens permettant de détourner des sommes destinées au Parti démocrate pour financer, directement et illégalement, la campagne présidentielle. Interrogée jeudi sur l’éventuelle nomination d’un procureur spécial pour enquêter sur le financement de la campagne présidentielle de 1996, l’Attorney General (ministre de la Justice) Janet Reno s’est refusée à tout commentaire, se contentant d’affirmer qu’elle allait prochainement rendre compte aux sénateurs des progrès de l’enquête préliminaire.
C’est devenu le cliché à la mode ces jours-ci à Washington: comparaissant une nouvelle fois jeudi devant le «Grand Jury», Monica Lewinsky a fait savoir qu’elle avait répondu «sincèrement et complètement» aux questions qui lui étaient posées — tout comme Bill Clinton trois jours auparavant... —; elle a exprimé l’espoir que ce sera sa dernière comparution Rien...