Le comité de surveillance au Liban-sud dénonce les violations des accords d'avril par Israël et le Hezbollah

Le Comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud qui s’est réuni lundi a accusé le «Hezbollah» et Israël d’avoir violé l’accord de 1996 stipulant d’éviter le civils. Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, le Comité (France, Etats-Unis, Liban, Israël et Syrie) a «pris acte» du pilonnage mardi 25 août par Israël ou «l’Armée du Liban-Sud» (ALS), de la localité de Machghara, faisant six blessés civils et causant des dommages aux maisons, véhicules et aux installations électriques. Le Comité a qualifié de «violations» trois autres bombardements israéliens ou de l’ALS, ayant blessé trois civils au Liban-Sud, depuis le 19 août. Il «condamne ces incidents qui aggravent la situation et appelle Israël et ceux qui coopère avec lui à prendre les mesures nécessaires pour éviter leur répétition, les civils ne devant être attaqués sous aucun prétexte», selon le communiqué. Le Comité, qui a examiné trois plaintes du Liban et quatre d’Israël, a pris également acte de «la violation de l’accord que constitue le tir le 25 août par un groupe armé libanais d’une quarantaine de roquettes Katioucha sur le nord d’Israël, blessant 17 civils et endommageant les biens». L’attaque aux Katioucha avait été revendiquée par le «Hezbollah». Le Comité a demandé aux autorités libanaises «d’empêcher le tir d’obus à partir des zones habitées», à la suite du tir le 26 août par une organisation armée libanaise de deux obus de mortier à partir d’une zone proche du village de Jebaa. Il a relevé comme autre violation, l’explosion (sur la route de Jezzine-Sabbah) d’une charge «placée par un groupe armé», au passage d’un véhicule dont le conducteur de 63 ans avait été blessé, le 28 août. Il a qualifié de «violation involontaire» le tir de fusées éclairantes ayant causé des dommages matériels à Kfar Roummane. Le communiqué du Comité «réitère l’appel à toutes les parties afin qu’elles empêchent la répétition de tels incidents qui mettent en danger la vie et les biens des civils». Le Comité s’est réuni à 21 reprises depuis le début de l’année au cours de laquelle 15 civils libanais ont été tués et 82 blessés au Liban-Sud, et 14 civils blessés dans le nord d’Israël, selon un décompte de l’AFP. Pilonnage de Machghara: une femme blessée En ce qui concerne la situation sur le terrain, une jeune femme libanaise et un soldat israélien ont été blessés hier au cours de bombardements sporadiques qui se sont produits en différents secteurs de la «zone de sécurité». Une source de sécurité à Rachaya a ainsi indiqué qu’une jeune Libanaise a été atteinte de blessures par la chute d’un obus israélien près de sa maison à Machghara. Fatima Hijazi, âgée de 45 ans, a été transportée vers l’hôpital de la localité proche de Jib-Jannine, selon la même source, qui a précisé que huit maisons avaient été endommagées par un intense pilonnage de Machghara. Le bombardement israélien avait été précédé par une attaque du «Hezbollah» contre une position de «l’Armée du Liban-Sud» à Aïn Saghara, dans le secteur oriental de la «zone de sécurité». Dans un communiqué, la Résistance islamique, le bras armé du «Hezbollah», a annoncé avoir touché un véhicule blindé et un canon de 155 mm à Aïn Saghara. Un porte-parole de l’ALS a confirmé l’attaque du «Hezbollah», mais précisé qu’elle n’avait pas fait de victime. Dans le même temps, un militaire israélien a été blessé hier lors d’une attaque du «Hezbollah» contre la «zone de sécurité». Le militaire a été légèrement blessé par un éclat d’obus alors que sa patrouille se trouvait à proximité de sa position à Blat, en bordure du secteur occidental de la zone occupée, a précisé la «Voix du Sud», organe de «l’Armée du Liban-Sud». L’attaque a été revendiquée par la «Résistance islamique». A Jérusalem, un porte-parole de l’armée a confirmé qu’un soldat israélien avait été «très légèrement» blessé au Liban-Sud, ajoutant que le militaire avait été évacué vers un hôpital en Israël. Une quinzaine d’obus de mortier se sont abattus autour de la position israélienne et un duel d’artillerie limité a opposé l’armée israélienne et les combattants intégristes, selon des services de sécurité dans la zone occupée. Deux hélicoptères israéliens ont ensuite ratissé à la mitrailleuse lourde les vallons situés à la limite extérieure de la «zone de sécurité» dans ce secteur, a annoncé la police libanaise, sans faire état de victime.