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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu invite Assad et Arafat à reprendre les négociations (photo)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé hier les Palestiniens et la Syrie à reprendre les négociations de paix avec Israël. «J’appelle le président (syrien) Hafez el-Assad et (le président palestinien) Yasser Arafat à reprendre les pourparlers de paix avec le seul gouvernement israélien qui peut assurer une paix soutenue par tout le peuple d’Israël», a déclaré M. Netanyahu lors d’une réunion d’hommes d’affaires à Tel-Aviv. «Ils ne peuvent se permettre de rater cette occasion, non seulement pour notre bien mais aussi pour le leur et pour celui de la paix», a-t-il ajouté. La Syrie refuse de reprendre les négociations avec l’Etat hébreu, interrompues en février 1996, en raison du refus du gouvernement de M. Netanyahu de s’engager à un retrait du plateau du Golan, occupé en 1967. Le premier ministre israélien a indiqué, en outre, que les négociateurs israéliens et palestiniens étaient proches la semaine dernière d’un accord mais que les Palestiniens ont fait marche arrière à la dernière minute. «Nous avons réalisé des progrès significatifs il y a quelques jours et étions proches d’un accord, mais les Palestiniens ont reculé», a-t-il dit. Il a ajouté qu’«il est important que les Palestiniens reviennent à la table des négociations et avancent en ce qui concerne les points d’accord qui ont été atteints», au sujet d’un retrait israélien en Cisjordanie. «Ce ne sont pas seulement les Palestiniens qui ont besoin de paix, mais aussi les Syriens», a poursuivi M. Netanyahu. Les dirigeants palestiniens ont rejeté les accusations du premier ministre israélien sur le blocage des négociations. Des responsables palestiniens, qui s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat, ont estimé que les propositions écrites présentées la semaine dernière par Israël étaient bien en deçà d’un plan américain accepté par M. Arafat au début de cette année. Le plan américain prévoit notamment un retrait israélien de 13% de la superficie de la Cisjordanie sur une période de trois mois et une limitation de la colonisation juive en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, parallèlement à des mesures que prendrait l’Autorité autonome palestinienne contre les groupes islamistes radicaux responsables des attentats anti-israéliens. Selon les responsables palestiniens, le dernier document israélien ne fait pas mention d’un plan américain de sécurité, d’un gel de la colonisation ou d’un calendrier de retrait en Cisjordanie. «La direction palestinienne estime que le document israélien est une manœuvre de Netanyahu visant à éviter d’approuver clairement les différentes parties de l’initiative américaine», a indiqué un responsable. «Ils (les Israéliens) voulaient limiter les discussions à un seul point, celui du retrait de 13% de la superficie de la Cisjordanie», a-t-il encore dit. Le front intérieur Sur le plan intérieur, le premier ministre israélien a tenté de rassurer ses concitoyens en affirmant hier qu’Israël était un «îlot de stabilité dans la tourmente internationale» qui affecte l’économie mondiale. «Grâce à la politique courageuse et douloureuse que mon gouvernement a menée depuis plus de 2 ans, nous avons réduit le déficit des comptes publics qui menaçaient d’exploser», a souligné M. Netanyahu au cours d’une conférence de presse à Jérusalem. «Nous avons réduit de moitié le déficit public qui atteignait 5% du Produit intérieur brut il y a trois ans, l’inflation annuelle a été ramenée de 14 à 4%», a ajouté le premier ministre. La Bourse de Tel-Aviv a reculé hier à l’ouverture de près de 4%, le shekel est attaqué et l’économie au bord de la récession. Le premier ministre a reconnu que cette politique de rigueur avait provoqué une montée du chômage, qui touche actuellement 9,4% de la population active. «Mais si nous avions accepté d’augmenter le découvert du budget, nous aurions un taux de chômage de 20 à 30% et nous ne pourrions plus payer les fonctionnaires comme c’est le cas actuellement dans les pays menacés de faillite», a-t-il estimé. Les banques étrangères et la communauté financière internationale, a poursuivi M. Netanyahu, «ont apprécié la valeur de nos efforts qui permettent à Israël de faire partie de la vingtaine de pays dans le monde relativement épargnés par la crise actuelle». Le premier ministre de droite a également profité de l’occasion pour attaquer les travaillistes au pouvoir entre 1992 et 1996, les accusant d’avoir «amené l’économie israélienne au bord du gouffre en accordant des hausses de salaires irresponsables dans le secteur public». M. Netanyahu a d’ailleurs annoncé qu’il renonçait à une augmentation de salaire mensuelle de près de 400 dollars pendant deux ans, pour donner l’exemple et réduire le déficit public. «Je renonce à cette augmentation de salaire de façon immédiate et j’appelle les autres ministres, vice-ministres, députés, juges et directeurs généraux des entreprises publiques à en faire autant», a déclaré le premier ministre israélien. M. Netanyahu a également pressé les enseignants, qui ont entamé une grève mardi, jour de la rentrée des classes, ainsi que les autres salariés, «à faire preuve de responsabilité et de modération» dans leurs revendications salariales. Interrogé ensuite par la radio d’Etat, l’ancien ministre travaillise des Finances, M. Avraham Shohat, a estimé probable que l’opposition soutienne la proposition de geler les salaires des hauts responsables de la fonction publique. Mais M. Shohat s’est insurgé contre les accusations lancées par M. Netanyahu contre les travaillistes. «C’est de la démagogie, un mensonge éhonté, de faire croire que la politique que nous avons suivie allait amener Israël à une crise comparable à celle de la Russie, alors que notre gouvernement a impulsé une croissance», a ajouté l’ancien grand argentier. (AFP, Reuters)
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé hier les Palestiniens et la Syrie à reprendre les négociations de paix avec Israël. «J’appelle le président (syrien) Hafez el-Assad et (le président palestinien) Yasser Arafat à reprendre les pourparlers de paix avec le seul gouvernement israélien qui peut assurer une paix soutenue par tout le peuple d’Israël»,...