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Actualités - CHRONOLOGIE

Alger ensanglanté par un attentat à la bombe : 17 morts et 61 blessés

La capitale algérienne a été ensanglantée hier matin par un attentat à la bombe faisant 17 morts et 61 blessés, après un été relativement calme marqué par la mort du chef du Groupe islamique armé (GIA) pour Alger. Des femmes et des enfants ont été déchiquetés dans cet attentat visant un marché du faubourg populaire de Bab-El-Oued. L’explosion s’est produite dans l’étroite rue du Vieux Moulin, jouxtant le marché de la Place dite des Trois Horloges et très fréquentée par des vendeurs à la sauvette. L’engin a été placé là même où un véhicule de gendarmes était garé quelques minutes plus tôt, selon des témoignages recueillis sur place. Comme d’habitude, les forces de sécurité faisaient la chasse aux jeunes vendeurs à la sauvette qui, en étalant leurs marchandises à même le sol, rendent ainsi plus difficile les contrôles de sécurité. Cet attentat est le plus sanglant commis à Alger depuis plusieurs mois. Le 9 juillet, l’explosion d’une bombe sur le marché aux puces de Oued-Kniss, dans la banlieue-est de la capitale, avait fait 10 morts et une trentaine de blessés. Au cours de l’été, les groupes armés islamistes ont tenté de perturber les vacances des Algérois qui se sont remis à fréquenter en masse les plages après plusieurs années de terreur. Les bombes, qui ont explosé dans certaines stations balnéaires proches d’Alger faisant quelques blessés, ne les ont pas dissuadés à se rendre au bord de la mer. Il y a huit jours, cinq adolescents ont été assassinés à El-Biar, un des quartiers les plus chics d’Alger, après s’être aventurés dans un tunnel utilisé comme refuge par un groupe armé islamite. Ce quintuple meurtre a suscité la consternation des Algérois et l’étonnement de la presse pour avoir été commis sous Djenanne El-Mithak, la principale résidence d’Etat. Cette tuerie et l’attentat du marché de Bab-el-Oued indiquent que le GIA possède encore les moyens de frapper durement à Alger, malgré la mort de son chef qui était traqué depuis 1992 par les forces de sécurité. Athmane Khélifi, plus connu sous le sobriquet de Flicha (flèche), a été tué le 9 juillet avec 10 de ses lieutenants au lieu dit la Vigie, sur les hauts d’Alger. Dans l’ouest du pays, les tueries se sont poursuivies tout l’été, notamment dans la région de Ain-Defla où dix paysans ont encore été massacrés à l’arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche. Les violences en Algérie ont fait plus de 26.000 morts depuis 1992, selon des chiffres officiels, plus de 70.000, selon des estimations occidentales. (AFP, Reuters)
La capitale algérienne a été ensanglantée hier matin par un attentat à la bombe faisant 17 morts et 61 blessés, après un été relativement calme marqué par la mort du chef du Groupe islamique armé (GIA) pour Alger. Des femmes et des enfants ont été déchiquetés dans cet attentat visant un marché du faubourg populaire de Bab-El-Oued. L’explosion s’est produite dans...