Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Un dernier acte de contrition

Le président Bill Clinton, 24 heures après son dramatique aveu télévisé sur ses relations avec Monica Lewinsky, s’attelait hier à un dernier acte de contrition et d’explication auprès de ses proches collaborateurs et conseillers avant de partir en vacances. Un jour après un des moments les plus sombres de la présidence Clinton, la Maison-Blanche avait retrouvé hier sa physionomie habituelle, avec soleil et visites guidées. Seul un nombre encore important de journalistes et de caméras laissait entrevoir que les derniers soubresauts de ce qui a été un long siège de la Maison-Blanche mettraient encore du temps à se dissiper. Le président, son épouse Hillary et leur fille Chelsea, terrés depuis plusieurs jours à la Maison-Blanche, s’apprêtaient à quitter la capitale fédérale en début d’après-midi pour douze jours de repos sur l’île de Martha’s Vineyard, dans le Massachussets, des vacances raccourcies par la déposition de plus de cinq heures lundi de M. Clinton devant le «grand jury» fédéral de Washington, une première pour un président américain en exercice. M. Clinton, selon des sources proches de la Maison-Blanche, a passé la matinée au téléphone, en conversation avec des proches et des collaborateurs, dont certains éprouvent «beaucoup de déception» après sa confession, selon les propos d’un proche du président rapportés par le «New York Times». Lorsque l’affaire Lewinsky a éclaté en janvier dernier, les membres de son Cabinet avaient formé une sorte d’union sacrée autour de M. Clinton et défendu le président. «Je crois que ces allégations sont complètement fausses», avait ainsi déclaré le secrétaire d’Etat Madeleine Albright à la sortie d’une réunion du Cabinet. La réaction des amis... «Je suis entièrement d’accord», avait renchéri le secrétaire au Commerce William Daley sous l’approbation vigoureuse des secrétaires à la Santé Donna Shalala et à l’Education Dick Riley. Depuis le début de l’affaire Lewinsky, des dizaines d’amis, de collaborateurs, d’employés de M. Clinton ont dû défiler devant le grand jury et dépenser en tout des centaines de milliers de dollars en frais d’avocat. Certains proches, comme son ancienne porte-parole Dee Dee Myers qui a réclamé sur CNN «des excuses pour les membres de son équipe qui l’ont défendu» se sont déclarés personnellement blessés par la conduite du président, d’autres semblaient résignés à se satisfaire de ses explications. «Quand je l’ai entendu parler la nuit dernière, j’ai senti qu’il s’excusait auprès de moi et de tout le peuple américain», a ainsi déclaré sur NBC un de ses plus proches conseillers, James Carville. Rahm Emanuel, un autre des collaborateurs de M. Clinton et un de ses plus fervents défenseurs dès le début de l’affaire, a pour sa part indiqué ne pas se sentir trompé. «J’accepte ce qu’a dit le président et je ne me sens pas personnellement trahi par ce qui est arrivé», a-t-il dit sur plusieurs chaînes de télévision. Leon Panetta, ancien secrétaire général de la présidence et ancien directeur du budget, est un des rares à se déclarer ouvertement déçu par le revirement de M. Clinton. «Il doit s’excuser auprès de chaque membre de son équipe les yeux dans les yeux», a-t-il déclaré. Soucieux d’illustrer, comme il l’a affirmé lundi soir, qu’il souhaite «tourner la page», M. Clinton devrait également avant son départ conférer avec ses conseillers pour la sécurité nationale sur les attentats au Kenya et en Tanzanie. (AFP, Reuters)
Le président Bill Clinton, 24 heures après son dramatique aveu télévisé sur ses relations avec Monica Lewinsky, s’attelait hier à un dernier acte de contrition et d’explication auprès de ses proches collaborateurs et conseillers avant de partir en vacances. Un jour après un des moments les plus sombres de la présidence Clinton, la Maison-Blanche avait retrouvé hier sa...