Raid aérien israélien après une série d'attaques de la résistance

L’aviation israélienne a bombardé hier un fief du Hezbollah au Liban-Sud, après six attaques en 24 heures menées par trois différentes formations contre la zone occupée par Israël, a annoncé la police libanaise sans faire état de victime. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont largué en deux piqués vers 18h15 quatre missiles air-sol sur les environs de Oqmata, sur les hauteurs du massif de l’Iqlim el-Touffah. Six attaques avaient visé avant le raid des positions de l’armée israélienne et de l’ALS. Un milicien de l’ALS avait été tué dimanche soir dans une attaque menée par un commando du parti communiste libanais (PCL), dont un membre a été tué et un second capturé. Cinq autres attaques lundi n’ont pas fait de victime, selon les services de sécurité dans la zone occupée. Trois d’entre elles ont été revendiquées par le mouvement Amal, les deux autres par la Résistance islamiques, branche armée du Hezbollah. Depuis le début de l’année, l’aviation israélienne a mené 38 séries de raids au Liban, la plupart contre des objectifs du Hezbollah. L’opération de dimanche Dimanche, donc, un militant du parti communiste libanais (PCL) avait été tué et un autre blessé dans une attaque contre la zone occupée, la première de ce parti depuis 1993. L’attaque, qui a fait un mort dans les rangs de l’Armée du Liban-Sud, a été revendiquée hier dans un communiqué au nom du Commandement du Front de la Résistance nationale libanaise (FRNL). Le FRNL, fondé en 1982 par le PCL, l’Organisation de l’Action communiste (OACL) et le Fateh du chef de l’OLP Yasser Arafat, avait constitué le fer de lance de la lutte contre les forces d’occupation israélienne jusqu’en 1986. Il avait été progressivement supplanté par le Hezbollah. La dernière attaque revendiquée en 1993 par le PCL avait coïncidé avec la tenue du 7e congrès de ce parti, dont le prochain congrès, reporté à deux reprises, devrait avoir lieu l’automne prochain. Selon le communiqué, une confrontation à l’arme automatique et aux armes de moyen calibre a opposé le commando du FRNL à des militaires israéliens et des miliciens de l’ALS, qui ont eu «plusieurs victimes» dans leurs rangs, alors que deux membres du commando libanais, Pierre Abi Jaoudé et Ghassan Saïd sont portés disparus. Le commando porte le nom de Souha Béchara, le militante du PCL détenue dans la prison de Khiam au Liban-Sud depuis sa tentative manquée en 1988 d’assassiner le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd. L’ALS, qui a reconnu la mort d’un milicien dans l’attaque qui s’est produite dans le secteur oriental de la zone occupée, a affirmé qu’un des membres du commando avait été tué et un autre capturé. Depuis le début de l’année, 19 miliciens de l’ALS ont été tués et 25 autres ont été blessés dans des attaques qui ont fait 22 morts parmi les combattants anti-israéliens, dont 18 du Hezbollah.