Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Hariri est intervenu auprès du ministre de la Défense pour le prier de ne pas répondre Ferzli accuse Dalloul de protéger ceux qui fournissent de fausses informations aux syriens

Si le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, n’était pas intervenu personnellement auprès du ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, la polémique qui oppose ce dernier au vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, se serait poursuivie. Mais M. Hariri a pris contact hier avec M. Dalloul, au moment où il s’apprêtait à répliquer dans une conférence de presse dans la Békaa, à la réponse de M. Ferzli à ses propres propos de vendredi, pour le prier justement de s’abstenir de tout commentaire. M. Dalloul voulait répondre à la déclaration du vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, qui l’avait accusé samedi d’avoir voulu défendre le rôle de la Syrie au Liban pour éviter de répondre à la question de savoir qui fournit «des informations erronées» aux dirigeants syriens. Vendredi, le ministre avait critiqué les propos du vice-président de la Chambre au sujet des informations «erronées» communiquées au vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam, «pour l’induire en erreur». Le ministre de la Défense avait alors déclaré que le Syrie est aussi soucieuse de l’intérêt du Liban que du sien et ne se base pas, pour prendre position, sur des informations de presse ou sur une écoute des chaînes de télévision libanaises. M. Ferzli n’a pas tardé à répliquer et s’est dit étonné samedi, que le ministre ait pu considérer ses propos comme une atteinte à la Syrie se lançant dans la défense de Damas, du vice-président syrien et du rôle de la Syrie au Liban. «C’est comme s’il prêchait le christianisme devant St-Pierre. Le ministre a oublié que je suis un des maîtres de la défense du rôle syrien au Liban», a poursuivi le vice-président de la Chambre avant d’accuser M. Dalloul de «lancer des bombes fumigènes pour protéger ceux qui fournissent à la Syrie des informations erronées et négatives, qui distillent leur poison pour semer la discorde entre Damas et le peuple libanais». M. Ferzli a souligné en substance que des contacts avaient été entrepris auprès des médias pour mettre en relief les propos de M. Khaddam sur l’échelle des salaires et que les auteurs de ces contacts cherchaient à «provoquer des dissensions entre celui que nous respectons (en l’occurrence M. Khaddam) et le quart du peuple, à savoir les fonctionnaires et leurs familles». Le vice-président syrien avait indiqué que la nouvelle échelle des salaires dans le public sera laissé au prochain régime. Il avait aussi considéré que le gouvernement et le Parlement doivent s’entendre au sujet des moyens de financer cette échelle des traitements. L’exploitation de la Syrie M. Ferzli a déploré l’exploitation du facteur syrien dans les polémiques intérieures, estimant que «la politique qui consiste à exploiter les responsables syriens à des fins personnelles et locales est à jamais révolue». Le ministre de la Défense s’apprêtait à répondre hier, quand M. Hariri l’en a dissuadé. Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan a pris contact avec lui pour la même raison. Selon l’ANI, M. Dalloul a dit au dignitaire chiite que ses échanges avec M. Ferzli «peuvent être utiles», précisant qu’il prend «soin de se pas se laisser entraîner sur la voie de surenchères mesquines». Le ministre s’est dit de nouveau persuadé que M. Ferzli «a commis un lapsus» en parlant des informations erronées communiquées aux dirigeants syriens et d’une campagne d’intoxication. «De toute façon, j’espère qu’il en a été ainsi, bien qu’il (M. Ferzli) eut affirmé le contraire», a-t-il déclaré devant cheikh Kabalan. Sa conférence de presse a été finalement consacrée à l’échéance présidentielle et à la situation au Liban-Sud. M. Dalloul a réaffirmé que le président de la République, M. Elias Hraoui, ne brigue pas un troisième mandat. Il a par ailleurs écarté l’éventualité d’un retrait israélien imminent de Jezzine, estimant que nul n’empêchera l’Etat hébreu de se retirer s‘il le souhaite. M. Dalloul a considéré qu’Israël ne veut pas se replier de la partie méridionale du pays «mais cherche à semer la discorde au Liban en proposant des projets piégés tels que «Jezzine d’abord», «Liban d’abord», ou encore un retrait conditionné» du Liban-Sud.
Si le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, n’était pas intervenu personnellement auprès du ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, la polémique qui oppose ce dernier au vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, se serait poursuivie. Mais M. Hariri a pris contact hier avec M. Dalloul, au moment où il s’apprêtait à répliquer dans une conférence de presse dans la...