Campagne pour créer des espaces verts à Beyrouth

Le «Comité de soutien et de développement de l’action municipale» a organisé hier une réunion ayant pour thème «La rencontre pour la création des espaces verts à Beyrouth» au centre Toufic Tabbarah à Sanayeh. Le comité a décidé de lancer une campagne pour prévoir des espaces verts dans la capitale, dans des terrains appartenant à la municipalité, à Verdun et à l’hippodrome, par exemple. Des représentants de plusieurs associations civiles ont assisté à la réunion, notamment le Comité de soutien et de développement de l’action municipale à Beyrouth, la Fédération des associations et des ligues civiles, Greenline, la Tribune verte, le Comité de sauvegarde de l’environnement, le Mouvement du citoyen, le Mouvement de la jeunesse orthodoxe, l’Association des droits humains, la Ligue des fils de Beyrouth, la Ligue sociale des fils de Tarik el-Jdidé et le Cénacle de l’action nationale. C’est Nabil Soubra, membre du Comité de soutien et de développement de l’action municipale à Beyrouth, qui a présidé la réunion. Il a noté que «cette rencontre est la première dans le cadre d’une campagne pour la création d’espaces verts à Beyrouth». «Dans l’avenir, une stratégie sera élaborée et toutes les associations civiles beyrouthines participeront à notre travail», a-t-il dit. Il a dénoncé «le fait qu’à Beyrouth les espaces verts sont inexistants et que les membres du conseil municipal de la ville n’aient pas tenu les promesses qu’ils ont faites durant leur campagne». Et d’indiquer que «l’actuel conseil municipal a accepté l’offre du Conseil de développement et de la reconstruction (CDR) prévoyant la construction de bâtiments sur des terrains appartenant à la municipalité dans la région de l’hippodrome. Ces biens-fonds ont une superficie totale de 213 mille m2». «Un autre projet, a-t-il poursuivi, relatif à un bien-fonds, vaste de 10.400 m2, situé dans le secteur de Verdun et qui abritait dans le passé le siège de l’UNRWA, est en cours de négociation». Abdelhamid Fakhoury, membre du conseil municipal (le seul élu de la liste de l’opposition) et du comité de soutien et de développement, a pour sa part noté que «le projet relatif à l’hippodrome a été évoqué durant la première réunion du conseil municipal en juillet dernier. La décision de l’adopter a été signée un mois plus tard». Quant à M. Elie Chéhadé, membre du même comité, il a souligné «la différence entre la propriété privée, celle de la municipalité et celle du gouvernement». Il a appelé à «établir un nouveau zoning de Beyrouth qui prévoit des espaces verts dans les cours des bâtiments». Les personnes présentes ont proposé des projets de substitution aux plans de la municipalité, notamment la création d’un jardin botanique, d’un zoo, d’un théâtre en plein air ou de terrains consacrés aux sports «ainsi, tous les habitants de la capitale bénéficieront de cet espace transformé». Un plan d’action s’articulant autour de trois axes sera élaboré. Il prévoit de faire signer aux habitants de Beyrouth une pétition s’opposant à la décision du conseil municipal et encourageant la création d’espaces verts dans la capitale, de coopérer avec le conseil municipal de la ville pour revoir les projets actuels et à venir, et d’étudier la possibilité de présenter un recours en invalidation. Un comité de suivi a été également créé. Il est formé d’Elie Chéhadé, de Saadeddine Khaled, d’Abdelhamid Fakhoury, de Lina Tabbarah (membres du comité de soutien et de développement), d’Amir Hamaoui (membre du Cénacle de l’action nationale), de Raji Hakim (membre de la Fédération des associations et des ligues sociales), de Loretta Ibrahim (membre du Mouvement de la jeunesse orthodoxe) et de Samir Traboulsi (un dirigeant du Congrès national de Kamal Chatila). Patricia KHODER