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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Ferzli répond à Tabbarah : le parlement est la colonne vertébrale du régime démocratique "On a induit en erreur M. Khaddam au sujet de l'échelle des salaires", déclare le vice-président de la Chambre

La trêve entre les présidents Berry et Hariri connaît quelques ratés. Si les deux hommes continuent à garder un mutisme forcé, l’un dans sa retraite à Msaïleh et l’autre en Sardaigne, ce sont leurs collaborateurs qui ont pris la relève. Dans une conférence de presse tenue hier au siège de l’Assemblée, le vice-président de la Chambre, Elie Ferzli, a répondu aux propos du ministre de la Justice, M. Bahige Tabbarah, publiés hier dans «L’Orient-Le Jour». Ce dernier, dans un long entretien à notre journal, avait relevé le déséquilibre actuel du régime en faveur du pouvoir législatif, tout en soulignant que près de 124 projets de lois envoyés par le gouvernement attendent encore d’être étudiés par la Chambre. Enfin, il avait souligné le fait que le Parlement avait vidé l’article 58 de la Constitution de son contenu, en comptant le délai des 40 jours au bout duquel le gouvernement peut, par un décret, promulguer le projet de loi envoyé à la Chambre, à partir de la date de la séance plénière du Parlement. M. Ferzli a aussitôt répondu à toutes ces affirmations, en rappelant que le Parlement est la colonne vertébrale du régime démocratique. M. Ferzli a aussi rendu hommage au travail de la Chambre qui, selon lui, laisse rarement un projet de loi en attente, mais il a précisé que l’étude des projets en commissions prend du temps. «Le but véritable de ces allégations est de remettre sur le tapis l’article 58 de la Constitution, a déclaré M. Ferzli, afin de faire courir le délai de 40 jours, à partir de la date d’enregistrement du projet au greffe du Parlement. Dans ce cas, le gouvernement pourra envoyer 200 projets de lois en un jour et comme leur étude en commissions prendra forcément plus de 40 jours, il pourra alors les rendre exécutoires par décret-loi..». Une atteinte au pouvoir législatif Le vice-président de la Chambre a rendu hommage à l’esprit démocratique du chef de l’Assemblée, qui lui a confié la présidence des commissions conjointes et qui, depuis, n’intervient pas dans leur travail. M. Ferzli a enfin rappelé à M. Tabbarah que c’est lui qui est à l’origine du projet de loi prorogeant de deux ans l’âge de la retraite des magistrats. Il en avait même parlé au président Berry et tous deux avaient entrepris d’essayer de convaincre les députés de la nécessité d’adopter un tel projet. Mais lorsque celui-ci est arrivé au Parlement et que les députés ont vu que le gouvernement se réservait le droit de choisir les magistrats qui bénéficieraient de cette prorogation, ils ont hésité, voyant là une mainmise du gouvernement sur le pouvoir judiciaire que le Parlement souhaite indépendant. M. Ferzli a encore évoqué les propos du ministre de la Justice sur la loi d’amnistie des crimes de la drogue, soulignant le fait que cette loi n’a été votée qu’à une majorité très étroite, ce qui signifie que près de la moitié des députés y étaient opposés. «Bien qu’étant moi-même en faveur de cette loi, j’estime que la généralisation vise à porter atteinte au Parlement en tant que pouvoir législatif...». M. Ferzli a ensuite évoqué les problèmes de l’heure et commentant les derniers propos du vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam, suggérant de laisser le vote de la nouvelle échelle des salaires au prochain régime, il a estimé que certaines personnes ont fourni intentionnellement à M. Khaddam de fausses informations, afin de l’induire en erreur. «Mais je comprends parfaitement pourquoi le vice-président syrien a tenu de tels propos. Il l’a surtout fait par souci de protéger la stabilité et d’éviter l’exacerbation des conflits politiques au Liban». Il a toutefois ajouté que des obstacles entravent l’ouverture d’une session extraordinaire du Parlement et que les députés n’ont pas l’intention de voter une pétition réclamant une telle ouverture, afin de préserver les usages. «Nous sommes prêts à examiner toutes les questions de manière positive, a encore dit M. Ferzli, et à tenir compte de l’intérêt supérieur du Trésor».
La trêve entre les présidents Berry et Hariri connaît quelques ratés. Si les deux hommes continuent à garder un mutisme forcé, l’un dans sa retraite à Msaïleh et l’autre en Sardaigne, ce sont leurs collaborateurs qui ont pris la relève. Dans une conférence de presse tenue hier au siège de l’Assemblée, le vice-président de la Chambre, Elie Ferzli, a répondu aux...