Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Clinton en larmes accueille les corps de dix américains tués au Kenya Attentats anti-US : l'enquête progresse, selon le FBI Les Etats-Unis ont la mémoire longue et notre influence est grande, affirme Madeleine Albright (photos)

Six jours après les deux attentats antiaméricains de Nairobi et Dar es-Salaam, la Sûreté fédérale américaine a bon espoir d’aboutir à des résultats concrets dans son enquête, même si ses agents sur place estiment pour l’instant que celle-ci en est encore à ses débuts. Jeudi, c’est un Bill Clinton en larmes qui a accueilli les corps de dix des douze Américains tués dans l’attentat contre l’ambassade américaine dans la capitale kenyane, arrivés sur la base aérienne d’Andrews (Maryland), dans la banlieue de Washington «Ils ont péri au service du pays auquel ils ont tant donné dans leur vie», a déclaré le président, en promettant d’honorer leur mémoire en poursuivant la lutte contre le terrorisme. «Quels que soient les moyens nécessaires, nous devons trouver les responsables de ces actes démoniaques», a-t-il ajouté. «Les terroristes attaquent l’Amérique car nous symbolisons la paix et la démocratie. C’est là le poids de notre histoire et un espoir radieux pour l’avenir du monde», a poursuivi M. Clinton. «L’Amérique ne battra pas en retraite (...), ne reculera pas devant sa responsabilité dans la lutte contre la terreur». M. Clinton et son épouse Hillary, tous deux vêtus de noir, se sont entretenus avec les familles des victimes avant que leurs cercueils, tous recouverts de la bannière étoilée, soient débarqués de l’avion de transport qui les a rapatriés d’Allemagne. Les corps de ces Américains tués vendredi dernier par l’explosion d’un véhicule piégé devant l’ambassade américaine à Nairobi ont été escortés depuis l’Allemagne par le secrétaire d’Etat Madeleine Albright. La cérémonie funèbre, à laquelle assistait une bonne partie du gouvernement américain, était retransmise en direct sur toutes les grandes chaînes de télévision américaines. La dépouille d’un homme avait déjà été rapatriée aux Etats-Unis mercredi matin à la demande de sa famille, et celle d’une femme mariée à un Kenyan était restée au Kenya. Le président a prononcé un éloge pour chaque victime, notant que telle avait émis le vœu que ses cendres soient éparpillées dans une forêt californienne, que telle autre laissait une petite fille. Mme Albright a rappelé pour sa part qu’un plus grand nombre encore de Kenyans avaient trouvé la mort dans l’attentat. «Les peuples de tous les continents doivent s’unir contre la terreur», a-t-elle déclaré. «La terreur est l’arme des pleutres», a-t-elle lancé. «L’Amérique a la mémoire longue, notre influence est étendue, notre résolution inébranlable», a averti Mme Albright. Bill Clinton demandera au Congrès des fonds supplémentaires pour renforcer la sécurité des ambassades américaines et pour reconstruire celles de Nairobi et de Dar es-Salaam. A Dar es-Salaam, l’enquête se poursuit et les enquêteurs américains interrogeaient jeudi des témoins à l’extérieur de l’ambassade détruite, maintenant isolée par un cordon de police. L’explosion de la bombe avait dévasté l’immeuble de trois étages abritant l’ambassade américaine, dans la banlieue de Dar es-Salaam, à Oyster Bay. Des soldats américains contrôlent les entrées de l’immeuble autour duquel ont été dressées des barrières de sécurité. Les enquêteurs, parmi lesquels des agents du FBI ainsi que d’autres experts américains de la sécurité, ont prélevé des débris sur le site afin de déterminer la nature de l’explosif utilisé. Le chargé d’affaires de l’ambassade, John Lainge, refuse de donner des détails sur la progression de l’enquête, mais la police a interrogé six Irakiens et six Soudanais après avoir libéré un Australien d’origine somalienne travaillant pour les Nations Unies et un homme d’affaires turc. «Nous n’allons pas donner le détail des preuves que nous avons. Nous devons nous montrer prudents», a déclaré M. Lainge lors de la visite de journalistes sur les lieux du drame. Plus de 100 experts participent à l’enquête en Tanzanie, selon M. Lainge qui dirige l’ambassade jusqu’à la nomination d’un nouvel ambassadeur, le mois prochain. En attendant, des bureaux de fortune ont été installés dans une maison du même quartier. Les locaux font l’objet d’une étroite surveillance. Bien que les experts prétendent que les colonnes en béton soutenant le bâtiment sont intactes, M. Lainge a précisé à des journalistes que l’ambassade ne réintégrerait pas le bâtiment. L’immeuble avait été loué par le ministère tanzanien du Tourisme aux Etats-Unis. M. Lainge a salué les efforts fournis par le gouvernement tanzanien pour faire progresser l’enquête. Selon lui, le secrétaire d’Etat Madeleine Albright devrait se rendre en Tanzanie dans le courant de la semaine prochaine.
Six jours après les deux attentats antiaméricains de Nairobi et Dar es-Salaam, la Sûreté fédérale américaine a bon espoir d’aboutir à des résultats concrets dans son enquête, même si ses agents sur place estiment pour l’instant que celle-ci en est encore à ses débuts. Jeudi, c’est un Bill Clinton en larmes qui a accueilli les corps de dix des douze Américains tués...