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Actualités - OPINION

Haro sur Hariri

Tout au long de ses années de «règne», nombre d’opposants et d’observateurs n’ont pas manqué de reprocher au président Hariri sa détermination à mener une politique économique ultralibérale préjudiciable à l’écrasante majorité des Libanais. Le célèbre rapport de l’ESCWA, publié il y a quelques années, soulignait déjà le danger d’une paupérisation croissante de la population: 40% des Libanais vivaient alors au-dessous du seuil de la pauvreté! Sept ans après la première investiture de M. Hariri, à quelques mois de l’élection présidentielle (coïncidence fortuite), le président de la Chambre monte sur ses grands chevaux, tire à boulets rouges sur le chef du gouvernement, et impute à ce dernier l’entière responsabilité de la crise socio-économique qui sévit dans le pays. Mais qui donc a voté tous les ans, de 1992 à 1998, les budgets outrageusement déficitaires des gouvernements Hariri? Qui s’est contenté de remontrances et de «recommandations» quand il fallait dénier la confiance à un pouvoir exécutif multipliant les atteintes aux libertés publiques? Le chef du législatif et la majorité parlementaire ont beau jeu de verser, aujourd’hui, des larmes de crocodile sur une société exsangue qui subit encore les conséquences désastreuses de la politique économique du président Hariri. Ne fallait-il pas réagir quand il en était encore temps, et mettre le holà à chaque nouvelle dépense gouvernementale impliquant de nouvelles charges fiscales? Il y a pire que les scandales, les innombrables atteintes à la Constitution et aux libertés publiques. Il y a cette hargne soudaine du législatif qui laisse pantois après tant d’années d’inertie et d’apathie.
Tout au long de ses années de «règne», nombre d’opposants et d’observateurs n’ont pas manqué de reprocher au président Hariri sa détermination à mener une politique économique ultralibérale préjudiciable à l’écrasante majorité des Libanais. Le célèbre rapport de l’ESCWA, publié il y a quelques années, soulignait déjà le danger d’une paupérisation...