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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington menace de lâcher le processus de paix

Sur la question du dialogue de paix entre Palestiniens et Israéliens, Washington ne partage pas l’opinion de l’Etat hébreu. «Nous n’entretenons pas l’illusion que les divergences sont minces et qu’elles peuvent se révéler surmontables», a fait savoir le département d’Etat, prenant ainsi le contre-pied des propos plutôt rassurants tenus jeudi par le ministre de la Sécurité intérieure Avigdor Kahalani et l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis Zalman Shoval. De plus, les Etats-Unis ont de nouveau agité leur menace de retrait du processus de paix. «Si les divergences (entre les deux parties) sont insurmontables, ce serait à déplorer. Mais nous serons contraints d’en tirer toutes les conclusions si cela devait se produire», a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat James Foley. «Nous n’abandonnerons pas la phase actuelle de nos efforts, mais nous ne sommes pas loin de rendre notre jugement final sur la question», a-t-il insisté. Relayant le ministre israélien de la Sécurité intérieure Avigdor Kahalani, qui s’était dit convaincu de l’imminence d’un accord palestino-israélien, l’ambassadeur de l’Etat hébreu à Washington Zalman Shoval avait annoncé jeudi que les divergences étaient «très, très, très minces». Selon M. Foley, le secrétaire d’Etat Madeleine Albright a exhorté au cours de récentes conversations téléphoniques le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat à parvenir à un accord. «Elle a exhorté les deux dirigeants à redoubler d’efforts pour parvenir à un accord. Nous pensons réellement qu’il est important qu’ils le fassent», a dit M. Foley. Le président Bill Clinton avait émis en janvier dernier une série de propositions pour mettre fin à l’impasse dans le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Ces propositions, acceptées par M. Arafat, demandent à Israël à évacuer 13% de la Cisjordanie et aux Palestiniens de lutter davantage contre la violence des extrémistes. Israël, qui s’était longtemps montré réticent, a récemment offert de transférer 10% du territoire à l’Autorité palestinienne en déclarant les 3% additionnels «réserve naturelle». Demande de garanties US Sur un autre plan, Israël aurait demandé aux Etats-Unis de garantir que son potentiel nucléaire ne sera pas affecté s’il signait un accord sur l’arrêt de la production de matières fissiles nucléaires à des fins militaires, à en croire le quotidien «Haaretz». Pour l’heure, Israël a différé de «quelques jours» sa réponse au projet d’accord, a-t-on appris de source officielle. La conférence du désarmement (CD) réunie à Genève est «proche» d’un accord sur cette question, selon des diplomates. Pour être valable, le traité — «cut-off» dans le jargon de la conférence — doit être adopté à l’unanimité des 61 pays participant à la conférence. Selon «Haaretz», Israël a demandé aux Etats-Unis de garantir que ses sites nucléaires ne seront pas inspectés en cas d’adhésion au traité. La présidence du Conseil à Jérusalem a confirmé que le premier ministre Benjamin Netanyahu s’est adressé sur cette question aux Etats-Unis, sans fournir de précisions. «Le chef du gouvernement a demandé aux Etats-Unis d’attendre plusieurs jours une réponse (israélienne) compte tenu qu’il s’agit d’une question délicate et complexe», a déclaré son porte-parole, Aviv Bushinsky. Israël dispose depuis cependant plus de trente ans à Dimona, dans le désert du Néguev, d’une centrale nucléaire capable de produire le plutonium nécessaire aux charges atomiques. Les experts étrangers lui attribuent de 100 à 200 ogives nucléaires susceptibles d’être montées sur des missiles balistiques. Toujours selon «Haaretz», l’Etat hébreu a autorisé l’extension des colonies sur le plateau syrien occupé du Golan de manière à multiplier par trois leur superficie actuelle. Une commission nationale du Plan a décidé d’autoriser les implantations de 100 logements à s’agrandir pour compter jusqu’à 400 maisons, selon le journal. Quelque 13.000 Israéliens vivent sur le plateau du Golan occupé par Israël pendant la guerre israélo-arabe de 1967 et annexé par la suite. Trois des implantations seront autorisées à atteindre jusqu’à 600 logements, a ajouté le journal. Cette décision a été prise conformément à un plan du ministère de la Sécurité intérieure consistant à favoriser le développement des communautés rurales agricoles dans le Golan et dans d’autres régions d’Israël. Elle a été transmise au ministère des Infrastructures nationales pour être mise en œuvre, a précisé le «Haaretz».
Sur la question du dialogue de paix entre Palestiniens et Israéliens, Washington ne partage pas l’opinion de l’Etat hébreu. «Nous n’entretenons pas l’illusion que les divergences sont minces et qu’elles peuvent se révéler surmontables», a fait savoir le département d’Etat, prenant ainsi le contre-pied des propos plutôt rassurants tenus jeudi par le ministre de la...