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Actualités - CHRONOLOGIE

42 millions de dollars de l'UE pour la réhabilitation de l'administration

Dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, un accord entre le Liban et l’Union européenne (UE) a été signé hier au siège du ministère de la Réforme administrative à Starco. Avec «la convention de financement pour le projet de la réhabilitation publique libanaise», l’Europe octroie au Liban un don s’élevant à 38 millions d’ECU (42 millions de dollars). C’est en présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Liban, Peter Wittig, dont le pays préside actuellement l’Union européenne que la convention a été signée. Le ministre de la Réforme administrative Béchara Merhej, et le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) Nabil Jisr représentaient le Liban tandis que l’UE était représentée par le président de la Commission européenne au Liban Dimitris Kourkoulas. Dans son intervention, M. Merhej a souligné que «la convention de financement pour le projet de réhabilitation publique forme les prémices d’une série d’accords-cadres relatifs à la coopération financière et technique s’inscrivant dans le cadre du programme MEDA, signé entre l’Union européenne et le Liban en mai dernier». Il a indiqué que «le projet de réhabilitation, échelonné sur trois ans, vise à renforcer les efforts déployés par le gouvernement libanais dans le domaine de la réforme de l’administration».» Réforme qui permettra de mettre en place une administration moderne plus réduite mais plus efficace», a-t-il dit. Il a exposé les grandes lignes du projet: «aide technique, stages de formation et don de matériel». Il a cité également les administrations bénéficiaires du projet notamment, le Conseil de la Fonction publique, l’Institut national pour l’Administration et le Développement et plusieurs ministères (Education, Affaires sociales, Affaires municipales et rurales...). Il a noté que «ce don est l’un des plus importants que l’UE ait octroyé hors de l’Europe». Le président du CDR a pour sa part indiqué que «le coût total du projet de la réhabilitation publique libanaise s’élève à 45,2 millions d’ECU (50 millions de dollars)». «La participation européenne atteint les 38 millions d’ECU, le Liban assurera 4,2 millions d’ECU, tandis que d’autres donateurs notamment, la Banque mondiale, le Canada, le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD), et le Fonds monétaire arabe pour le développement économique et social contribueront avec 3 millions d’ECU», a-t-il ajouté. Il a souligné l’importance «du don de l’UE qui soutient le gouvernement libanais pour la création d’une administration moderne, efficace et transparente». Et de déclarer que «le gouvernement ne vise pas seulement à reconstruire l’infrastructure du pays mais il oeuvre aussi à développer les ressources humaines». Quant à M. Kourkoulas, il a rappelé qu’en «novembre 1995, à l’issue de la conférence de Barcelone, l’UE a décidé de coopérer sur le plan financier et technique avec les 12 pays de la Méditerranée». «L’accord d’aujourd’hui, a-t-il dit, fait partie intégrante du partenariat euro-méditerranéen découlant de la nouvelle stratégie de l’Union en Méditerranée». «L’Europe et les pays de la Méditerranée sont conscients que leur prospérité et leur stabilité sont étroitement liées. C’est pour cette raison que les 27 partenaires ont décidé de coopérer», a-t-il dit. Et de souligner que «l’UE ne parviendra jamais à la stabilité et la prospérité si la stabilité des pays qui l’entourent à l’Est et au Sud n’est pas assurée». Le président de la Commission européenne au Liban a indiqué que «les 27 partenaires euro-méditerranéens visent à établir une zone de libre échange commercial, à soutenir la transition économique (des pays méditerranéens) et à attirer des investissements étrangers dans la région». Et de noter que «pour l’UE la transition économique doit être accompagnée de facteurs complémentaires, tels que la modernisation des lois des pays concernés et leur accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)». Evoquant l’aide financière européenne dans le cadre du programme MEDA qui consacre au Liban 104 millions d’ECU, M. Kourkoulas a déclaré qu’elle «sera utilisée afin de faciliter la transition économique du pays». «Notre but, a-t-il poursuivi, est de soutenir les efforts déployés par le Liban afin qu’il instaure une administration transparente et efficace». «La réforme de l’administration publique est une condition nécessaire au développement économique et social du pays ainsi qu’à l’évolution de la démocratie», a-t-il noté. Il a souligné en conclusion qu’une «administration moderne permettra au Liban de participer efficacement au partenariat euro-méditerranéen et facilitera l’adoption de contrats de société actuellement en cours de négociation avec le pays». Main-d’oeuvre qualifiée au Liban Quant à M. Wittig, il s’est félicité de l’accord entre l’Union et le Liban, déclarant que «la convention de financement pour le projet de la réhabilitation publique libanaise s’inscrit dans le cadre de la conférence de Barcelone qui vise à créer un partenariat global entre l’Europe et les pays de la Méditerranée dans tous les domaines notamment, politique, économique, social et culturel». Il a indiqué que «la réforme administrative est un bon choix pour la coopération libano-européenne, car le pays a besoin d’une administration efficace, qualifiée et neutre». Et de noter que «l’Europe peut apporter son savoir faire au Liban qui présente une main-d’oeuvre extrêmement qualifiée». «Cette convention est un message de confiance en ce nouveau Liban, plus stable et en pleine reconstruction», a-t-il dit. Et d’ajouter que «l’UE est prête à s’engager encore dans plusieurs autres secteurs». L’ambassadeur allemand a souligné en conclusion que «L’Europe et les pays du Moyen Orient sont voisins; tout ce qui se passe dans cette zone de la Méditerranée touche directement l’Europe et vice-versa. Nous partageons non seulement une histoire commune mais aussi un avenir commun qui vise à la construction d’une zone de stabilité et de prospérité euro-méditerranéenne». A la question de savoir comment ce don de 42 millions de dollars sera dépensé et si les structures capables d’entamer le projet de réhabilitation sont déjà mises en place, le ministre de la Réforme administrative a souligné que «depuis trois ans des études relatives à l’utilisation de ce don sont élaborées». «Certes des changements dans les projets ont été opérés selon nos besoins», a-t-il dit. Quant à M. Kourkoulas , il a noté que «le don a été octroyé à la suite d’études effectuées par le ministère de la Réforme administrative». «L’Union contribue depuis un certain temps à la réalisation de projets qui ne sont pas spectaculaires mais très importants pour le pays», a-t-il ajouté. Il a également noté que «l’Union européenne supervisera les projets et les dépenses, elle n’interviendra pas cependant dans la politique adoptée pour la réalisation des projets». M. Nabil Jisr a pour sa part souligné que «l’aide octroyée par l’Union européenne pour la réhabilitation de l’administration fait partie d’un don s’élevant à 104 millions d’ECU (126 millions de dollars)». Enfin en réponse à une question, M. Kourkoulas a précisé que «le don de 104 millions d’ECU est divisé sur plusieurs secteurs; 38 millions pour la réforme administrative, 25 millions pour la planification de l’infrastructure, 6 millions pour le projet Libnor (normes et standards industriels), 30 millions pour la bonification d’intérêts à caractère d’environnement; l’utilisation des 5 millions restants n’a pas encore été décidée».
Dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, un accord entre le Liban et l’Union européenne (UE) a été signé hier au siège du ministère de la Réforme administrative à Starco. Avec «la convention de financement pour le projet de la réhabilitation publique libanaise», l’Europe octroie au Liban un don s’élevant à 38 millions d’ECU (42 millions de dollars). ...