Kabalan favorable à un régime présidentiel

Faisant écho au discours du président de la République qui avait appelé il y a deux jours à la consolidation des institutions et au respect des lois, le vice-président du Conseil supérieur chiite (CSC), cheikh Abdel Amir Kabalan, a accusé dans son prêche du vendredi les responsables politiques d’être eux-mêmes à l’origine de la situation actuelle, caractérisée par la corruption, le confessionnalisme et le non-respect des lois. Faisant allusion aux différentes accusations qu’échangent les hommes politiques, cheikh Kabalan a mis l’accent sur la nécessité de ne pas exploiter l’échéance présidentielle à des fins personnelles, et de s’éloigner des considérations politiciennes en mettant en avant le seul intérêt du pays. Pour le vice-président du CSC, les attaques lancées par les responsables, notamment «par les plus haut placés d’entre eux», prêtent à confusion car «nous ne savons plus exactement qui est le véritable responsable, et qui sont ceux qui entravent l’édification des institutions de l’Etat, ou qui passent outre à l’application des lois». «Tous (les responsables) réclament unanimement l’édification de l’Etat de droit, tous mettent en garde contre les pratiques erronées du pouvoir, et appellent au respect de la Constitution et des accords de Taëf» a enchaîné le dignitaire religieux qui a en outre affirmé que les «belles paroles» ne suffisent pas, la caste politique devant prendre les initiatives nécessaires pour remédier à cette situation. Se prononçant sur le récent plaidoyer du président Hraoui pour l’instauration d’un régime présidentiel qui sortirait le pays de l’impasse, cheikh Kabalan s’est prononcé en faveur des propositions du président, en espérant toutefois qu’il ne s’agisse pas d’un «ballon d’essai». Au sujet du profil souhaité du futur président, cheikh Kabalan a affirmé que ce dernier devrait tout d’abord bénéficier de la confiance de tous les Libanais et œuvrer à sortir le pays de la crise économique, à instaurer la paix civile et à contribuer à l’édification d’un Etat où règnent la coexistence et la convivialité.