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Actualités - INTERVIEWS

Hamadé : Assad peut faire de la présidentielle un facteur de changement

«Le président Assad est très au fait de la réalité libanaise, ceci lui permettra, ainsi qu’à ses collaborateurs, de transformer l’élection présidentielle de simple événement électoral en un facteur de changement car il s’agit en fait non pas seulement de faire élire un nouveau président mais surtout de faire évoluer la réalité libanaise». C’est ce qu’a notamment déclaré M. Marwan Hamadé, député du Chouf et ancien ministre de la Santé, lors d’une interview qu’il a accordée à «La Voix de l’Orient». Interrogé sur le refus de certains de voir arriver le général Emile Lahoud à la présidence de la République, M. Hamadé a estimé que «rien ne justifie un tel refus d’autant plus que le général Lahoud a très bien réussi la mission qui lui a été confiée à la tête de l’armée». «Il est injuste d’exclure de la course à la présidence le général Emile Lahoud du simple fait qu’il est un militaire. C’est un candidat aussi valable que tous les autres, et il saura peut-être plus que les autres garder l’armée en dehors de la politique. Il connaît très bien l’école chéhabiste dont il saura éviter les erreurs et il est issu d’une famille qui a toujours été mêlée de près à la politique nationale», a estimé M. Hamadé. Sur l’avenir politique du président du Conseil, M. Hamadé a affirmé que «les conditions posées par M. Hariri pour rester à la tête du gouvernement, une fois le nouveau président de la République élu, sont à prendre au sérieux». «Les propos de M. Hariri sur la nécessité de changer le style de gouvernement sont à prendre très au sérieux. S’il a consenti des concessions durant toutes ces années pour faire réussir Taëf et mettre un terme à l’hégémonie des milices, il n’entend pas poursuivre cette politique à l’infini. Tout en admettant que des pôles d’influence, avec qui il s’agit de coopérer en toute transparence, existent dans le pays, il est décidé à ne plus se soumettre au moindre chantage ou à passer sous silence scandales et erreurs. Tout ce qui a été réalisé jusqu’ici ne peut être consolidé si de telles pratiques, tolérées jusqu’ici, vont se poursuivre. Hariri entend gouverner autrement et s’il n’y arrive pas il est décidé à quitter le pouvoir», a affirmé M. Hamadé.
«Le président Assad est très au fait de la réalité libanaise, ceci lui permettra, ainsi qu’à ses collaborateurs, de transformer l’élection présidentielle de simple événement électoral en un facteur de changement car il s’agit en fait non pas seulement de faire élire un nouveau président mais surtout de faire évoluer la réalité libanaise». C’est ce qu’a...