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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Moubarak offre deux millions de livres égyptiennes et un local à l'UJA L'union des journalistes arabes se solidarise avec les ordres de la presse libanaise Le bureau permanent s'inquiète du recul de la liberté d'opinion et du durcissement des sanctions et des restrictions dans certains pays(photo)

L’Union des journalistes arabes (UJA) a exprimé sa solidarité avec les Ordres de la presse au Liban dans toutes les démarches qu’ils pourraient entreprendre pour «sauvegarder la dignité des journalistes» et a dénoncé «les agressions» dont ces derniers sont victimes. Les recommandations de la 7e session du bureau permanent de l’UJA ont été rendues publiques hier à Alexandrie en présence du président de l’Union, M. Ibrahim Nafeh, des vice-présidents, Melhem Karam, Saber Falhout et Noureddine Hafsi, du secrétaire général Hatem Zakaria et des membres du bureau. L’UJA a aussi exprimé sa solidarité avec «les journalistes qui sont emprisonnés, ou qui font l’objet de poursuites judiciaires dans de nombreux pays arabes». Les membres du bureau de l’UJA avaient été reçus mercredi soir par le président égyptien, M. Hosni Moubarak, avec qui ils ont passé en revue la situation de la presse dans le monde arabe. M. Moubarak a fait don de deux millions de livres égyptiennes à l’Union, ainsi qu’un local, qui abritera son siège permanent au Caire. A l’issue de la réunion, qui a duré deux heures, M. Moubarak a eu un entretien avec les présidents des Ordres de la presse et des journalistes au Liban, MM. Mohamed Baalbacki et Melhem Karam. M. Karam est rentré hier à Beyrouth, alors que M. Baalbacki a gagné Paris pour une courte visite. Dès son retour, les deux Ordres de presse pourraient tenir une réunion conjointe pour continuer à suivre l’affaire des atteintes à la dignité des journalistes. Le document libanais approuvé Les participants à la réunion d’Alexandrie ont «approuvé à l’unanimité le document de travail libanais et ont rendu hommage à M. Karam (...) pour les efforts qu’il a déployés en faveur de la réussite du congrès des libertés de la presse dans le monde arabe» organisé à Beyrouth début juillet. Ils ont ensuite «examiné les cas des collègues Hassan Sabra (propriétaire de l’hebdomadaire al-Chirah) et Issa Goraieb (rédacteur en chef de «L’Orient-Le Jour») avec qui ils se sont solidarisés, indique le communiqué. Le bureau apporte son soutien total aux démarches qui pourraient être entreprises par les Ordres de la presse et des journalistes pour sauvegarder la dignité des journalistes et condamne les agressions dont ils sont victimes, d’où qu’elles proviennent». Dans un communiqué conjoint, les Ordres de la presse et des journalistes, à la veille de la réunion d’Alexandrie, avaient vigoureusement condamné les attaques du ministre de l’Intérieur contre notre rédacteur en chef et avait demandé à M. Michel Murr de se rétracter, estimant que des propos tels que ceux qu’il avait tenus ne devraient pas émaner d’un responsable. Le bureau a par ailleurs décidé de créer une commission permanente des libertés de la presse dans le monde arabe. Elle comprendra les présidents des Ordres de journalistes membres de l’UJA et deux représentants de chaque Ordre. Elle pourrait collaborer avec des personnalités «efficaces et jouant un rôle important dans le monde arabe», selon le texte des recommandations. Le comité des libertés de l’UJA a été chargé de mettre au point un projet de mécanisme de travail pour la commission qui sera examiné lors de la réunion du secrétariat en novembre prochain. La commission des libertés aura son propre budget, soit 10% des dons reçus par l’UJA. Le président Rafic Hariri avait offert à l’Union 250.000 dollars et l’Ordre des journalistes koweitien un million de livres égyptiennes. Sur un autre plan, le bureau permanent a exprimé «sa solidarité avec les journalistes emprisonnés, arrêtés, ou qui font l’objet de poursuites judiciaires dans de nombreux pays arabes». Il a réclamé leur libération immédiate et l’arrêt des procédures judiciaires engagées contre eux. «Non» à la normalisation L’UJA a par ailleurs réaffirmé son opposition à toute normalisation «directe ou indirecte» avec Israël. Le texte des recommandations exhorte «toutes les organisations, les associations et les syndicats dans le monde arabe à constituer un front uni pour renforcer le boycottage et rejeter la normalisation» avec l’Etat hébreu. Il a en outre exprimé sa solidarité avec les journalistes palestiniens et a dénoncé les agressions dont ils sont victimes de la part des Israéliens, appelant les organisations internationales à exercer des pressions «sur l’entité sioniste pour mettre un terme à la répression et assurer aux journalistes la protection nécessaire». Toujours sur le plan régional, l’UJA a réitéré son soutien «à la résistance du peuple palestinien et à son attachement à sa terre» et a condamné «la poursuite des agressions israéliennes contre le Liban», rendant hommage à la résistance de son peuple. L’Union des journalistes a également proclamé son soutien au Soudan «face aux tentatives de certaines forces étrangères de miner son unité». Le communiqué réclame d’autre part la levée de l’embargo imposé à l’Irak et l’arrêt des violations de sa souveraineté et de son intégrité territoriale «sous prétexte qu’il ne respecte pas les résolutions de l’ONU». L’UJA s’est déclaré solidaire des journalistes irakiens «face aux difficultés qu’ils rencontrent pendant l’exercice de leur profession en raison de l’embargo». L’Union a demandé aux gouvernements arabes de garantir toutes les facilités nécessaires permettant aux journalistes arabes d’exercer leur profession dans les meilleures conditions. «Les Etats doivent faciliter la liberté de déplacement des journalistes pour qu’ils puissent accomplir leur devoir professionnel à l’intérieur de la nation arabe. Cette liberté de déplacement doit aussi englober les points de passage frontaliers», indique le texte. Le bureau a par ailleurs réitéré ses appels pour la création de structures syndicales pour les journalistes dans les pays arabes où de telles structures n’existent toujours pas. Ces organisations auraient pour tâche de s’occuper des affaires professionnelles et sociales des journalistes et devraient leur permettre de développer leurs capacités professionnelles. L’UJA s’est longuement étendue sur la question «des libertés de la presse dans le monde arabe et sur les énormes pressions exercées contre les journalistes dans de nombreux pays, où les tentatives de flagellation, d’emprisonnement et d’arrestation injustifiées se multiplient». «Le bureau note avec beaucoup d’inquiétude le recul de la liberté d’opinion, le durcissement des sanctions et des restrictions politiques et légales imposées à la presse et aux journalistes», indique le communiqué. La flagellation au Yémen Par ailleurs, le bureau permanent a décidé de former une commission relevant de l’Union dans le but de faire la lumière sur l’affaire de la condamnation à la flagellation prononcée contre deux confrères yéménites, Abdallah Saad Mohamed, rédacteur en chef de la revue «Al-Chaoura», et Abdel Jabbar Saad Mohamed. L’Union a donné son aval à la formation de cette commission qui sera présidée par le secrétaire général de l’Union et qui comprendra des représentants de l’Union générale des avocats arabes et de l’Organisation arabe des droits de l’homme. Les membres de cette commission se rendront prochainement au Yémen afin de soulever la question avec les hauts responsables yéménites. Dans ce cadre, le bureau permanent a invité «les instances juridiques dans le monde arabe à prendre en considération les spécificités du métier de journaliste dans leurs verdicts, de manière à tenir compte du rôle vital de la presse dans toute société moderne». Sur ce plan, le bureau permanent a adopté une recommandation visant à «élaborer une législation commune pour la liberté de la presse et la défense des journalistes». L’Union présentera un projet en ce sens aux Parlements arabes. Le bureau permanent a, d’autre part, réaffirmé la nécessité de mettre en application la décision relative à la création d’un Fonds national pour apporter un soutien aux journalistes palestiniens qui désireraient concrétiser certains projets dans le domaine de la presse et de l’information. L’Ordre palestinien de la presse a été invité à ce propos à présenter un projet exhaustif portant sur la création d’un centre palestinien d’informations à Jérusalem. L’Union a souligné la nécessité de fournir toute l’aide nécessaire à un tel centre dans le but de préserver la présence des institutions palestiniennes de presse dans la Ville sainte. Le bureau permanent a, par ailleurs, demandé à tous les médias arabes de se «conformer scrupuleusement à la terminologie conforme aux réalités arabes et d’éviter de se laisser entraîner dans l’utilisation de termes répandus par les services sionistes par l’intermédiaire des médias internationaux». Abordant, en outre, le dossier irakien, le bureau permanent a demandé à l’Irak de faire toute la lumière sur «le sort des prisonniers et des personnes disparues, qu’ils soient koweitiens ou non». Le bureau s’est prononcé pour l’application des résolutions internationales en rapport avec le Koweït. Il a également prié l’Ordre irakien de la presse de déterminer le sort du journaliste koweitien détenu en prison, Mohamed al-Tayri. Après avoir réclamé, une nouvelle fois, «la levée des mesures injustes imposées (par l’Occident) au peuple arabe libyen», le bureau permanent a exprimé sa satisfaction au sujet de la décision du sommet africain de ne pas se conformer à ces mesures. Le bureau permanent a également stigmatisé «l’alliance israélo-turque qui constitue une nouvelle maille dans le complot visant à resserrer l’étau autour de la nation arabe afin d’entraver sa lutte pour la libération de sa terre et la sauvegarde de ses droits». Il a condamné aussi «l’intervention turque au nord de l’Irak et le non-respect de la souveraineté de l’Irak». Après avoir souligné la nécessité de désamorcer le conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée, le bureau permanent a exprimé son appui aux journalistes algériens, stigmatisant «les actes de terrorisme et les tueries dont est victime le peuple algérien». En conclusion, le bureau permanent a souligné la nécessité de «faire face à la domination francophone sur la presse mauritanienne».
L’Union des journalistes arabes (UJA) a exprimé sa solidarité avec les Ordres de la presse au Liban dans toutes les démarches qu’ils pourraient entreprendre pour «sauvegarder la dignité des journalistes» et a dénoncé «les agressions» dont ces derniers sont victimes. Les recommandations de la 7e session du bureau permanent de l’UJA ont été rendues publiques hier à...