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Actualités - CHRONOLOGIE

L'ONU et Beyrouth démentent l'existence d'un plan annal pour la 425

Le problème de l’application de la résolution 425 de l’ONU continue de focaliser l’attention des hautes sphères du pouvoir. La proposition israélienne concernant les modalités et les conditions d’application de cette résolution fait couler beaucoup d’encre et reste au centre d’une intense activité diplomatique sans pour autant que les choses se précisent sérieusement sur ce plan. Un développement a semblé émerger à ce propos au cours des dernières quarante-huit heures à la faveur des indiscrétions d’une télévision privée israélienne qui a fait état d’un «plan» que M. Annan pourrait présenter lors de sa prochaine tournée au Proche-Orient afin de relancer le processus de paix et faciliter un retrait israélien du Liban-Sud. Ces informations ont été catégoriquement démenties hier par le porte-parole de l’ONU, alors que, dans le même temps, le chef de la diplomatie Farès Boueiz soulignait que de telles indications ne pouvaient en aucun cas être fondées dans la mesure où toute nouvelle proposition susceptible d’être avancée par le secrétaire général des Nations Unies devrait être soumise au préalable au Conseil de Sécurité. A en croire la chaîne de télévision israélienne Canal 2, le projet attribué à M. Annan prévoirait notamment: — Une acceptation par Israël de la résolution 425. — Un déploiement de l’armée libanaise dans les zones évacuées par Israël. — Une poursuite des arrangements de cessez-le-feu conclus en avril 1996 entre Israël et le Liban, sous l’égide de la Syrie, de la France et des Etats-Unis. — Une augmentation des effectifs de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). — Une reprise des discussions de paix entre Israël d’une part, la Syrie et le Liban d’autre part. Interrogé par la télévision israélienne, le premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré à ce propos: «Je n’ai pas reçu de détails à ce sujet, il est donc trop tôt pour se prononcer. Mais si une proposition devait être faite en rapport avec nos récentes initiatives, une proposition qui serait compatible avec nos impératifs de sécurité, je l’étudierais certainement avec intérêt». Démenti de l’ONU Mais, d’entrée de jeu, le porte-parole de l’ONU, M. Fred Eckhard, a démenti hier ces informations israéliennes concernant un prétendu plan de M. Annan au sujet de la 425. Qualifiant ces indications d’«erronées», M. Eckhard a affirmé que M. Annan se rendait au Proche-Orient (en Egypte, en Israël, dans les territoires palestiniens, en Syrie et au Liban) «essentiellement pour rendre une visite officielle aux pays concernés» et pour inspecter les Casques bleus en poste dans la région. Commentant, de son côté, les informations faisant état d’un plan Annan pour la 425, le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a relevé qu’il n’est nullement concevable que le secrétaire général de l’ONU soit porteur d’un projet propre à lui qui n’ait pas été soumis au Conseil de Sécurité. «M. Annan pourrait sans doute nous informer, en tant qu’intermédiaire, de la teneur de la note transmise par le représentant permanent d’Israël au Conseil de Sécurité, sans pour autant avaliser ce point de vue», a notamment déclaré M. Boueiz. Le chef de la diplomatie a, d’autre part, souligné que les cinq points du projet attribué à M. Annan sont «flous» et risquent, de ce fait, d’entraîner le Liban sur la voie de pourparlers portant sur les arrangements de sécurité préconisés par l’Etat hébreu. «Si nous acceptons de nous asseoir à la table de négociations, a précisé M. Boueiz, cela signifierait que nous avons accepté d’abandonner le principe d’une application rigoureuse de la 425, ce qui entraînerait le Liban dans les méandres des arrangements de sécurité». Il reste que, selon des sources généralement bien informées, le secrétaire général de l’ONU pourrait exposer aux dirigeants libanais, lors de sa visite à Beyrouth, non pas un «projet» en bonne et due forme pour l’application de la 425, mais plutôt sa «conception» des modalités d’application de la résolution du Conseil de Sécurité.
Le problème de l’application de la résolution 425 de l’ONU continue de focaliser l’attention des hautes sphères du pouvoir. La proposition israélienne concernant les modalités et les conditions d’application de cette résolution fait couler beaucoup d’encre et reste au centre d’une intense activité diplomatique sans pour autant que les choses se précisent...