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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Il a été l'hôte d'un déjeuner-débat organisé par les anciens du Mit Jones invite le Liban à moderniser sa législation pour attirer les investissements étrangers

Le bilan des relations économiques entre les Etats-Unis et le Liban ainsi que les perspectives qui s’offrent aux entreprises américaines au niveau du marché libanais ont été passés en revue hier par l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, au cours d’un déjeuner-débat organisé par les anciens du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Devant une assistance formée essentiellement d’hommes d’affaires, de responsables économiques, de journalistes et de diplômés des principales universités américaines, M. Jones a mis l’accent sur le regain d’intérêt que les entreprises américaines manifestent depuis quelque temps pour le Liban. L’ambassadeur US a notamment souligné dans ce cadre que le Liban devrait moderniser sa législation économique et commerciale, notamment pour ce qui a trait au respect de la propriété intellectuelle et des droits d’auteur, afin d’être en mesure de sécuriser les entreprises étrangères et d’attirer les investissements occidentaux. Commentant, d’autre part, l’aide directe accordée par Washington au Liban (12 millions de dollars par an), M. Jones a souligné que cette aide (attribuée aux Organisations non gouvernementales) peut paraître modeste dans l’absolu, si l’on s’en tient au montant indiqué, mais son impact est particulièrement important du fait qu’elle vise à promouvoir des projets de développement, notamment dans les zones rurales. «Nous n’accordons aucune aide financière directe ni aux organismes étatiques ni au secteur privé, a précisé M. Jones. Le montant en question est alloué à des ONG qui exécutent des projets de développement». En réponse à l’observation faite par un homme d’affaires qui a relevé la disproportion entre l’aide accordée au Liban et celle dont bénéficient l’Egypte et la Jordanie, l’ambassadeur US a souligné que l’importance de l’assistance américaine devrait se mesurer non pas à son montant (en valeur absolue), mais plutôt à son impact et son «effet boule de neige», dans la mesure où cette aide contribue à promouvoir le développement socio-économique des régions périphériques du pays. Et M. Jones d’apporter une précision particulièrement significative à ce propos: «L’importante aide accordée à l’Egypte s’inscrit dans le cadre de Camp David et s’est renforcée avec la signature de l’accord de paix avec Israël. Il en est de même de la Jordanie qui a bénéficié d’une importante assistance financière avec la signature de l’accord de paix» avec l’Etat hébreu. Evoquant, dans ce contexte, les conditions objectives qui devraient être satisfaites pour stimuler les investissements américains dans le pays, M. Jones a souligné que les entreprises étrangères sont généralement prêtes à prendre des risques commerciaux, mais elles se montrent réticentes face aux risques politiques qui sont en dehors de tout contrôle. L’ambassadeur US a souligné à ce sujet qu’il est parfaitement conscient du fait que le Liban n’est nullement en mesure, dans les circonstances présentes, de maîtriser les risques politiques (à caractère régional) auxquels il est confronté. Une législation dépassée Mais parallèlement à ces risques d’ordre politique sur lesquels le Liban a peu (ou pas du tout) d’emprise, M. Jones a déclaré que dans l’attente d’une conjoncture régionale plus favorable, le Liban devrait au moins assurer sur le plan strictement interne un climat favorable aux investissements étrangers. L’ambassadeur US a déploré sur ce plan le caractère totalement obsolète de la législation libanaise au niveau commercial. M. Jones a affirmé que de nombreuses entreprises américaines sont intéressées à se lancer sur le marché libanais. Il a cité, à titre d’exemple, IBM, General Motors, Citibank, Parsons, Bechtel, Brown & Root, Clark Construction, Parsons Brinckehoff, parallèlement à plusieurs organismes étatiques US (tels que, notamment, le département de l’Agriculture, le Food and Drug Administration, le département du Commerce, etc.). En 1997, a noté M. Jones, les Etats-Unis ont occupé la troisième place parmi les pays exportateurs vers le Liban, les entreprises libanaises ayant acheté du matériel et des marchandises pour près de 500 millions de dollars. Au niveau du secteur privé, l’ambassadeur US a ainsi souligné que d’intéressantes perspectives s’offrent aux entreprises américaines au Liban, notamment dans les domaines du bâtiment, de l’infrastructure, de l’énergie, de l’environnement, de la haute technologie, etc. M. Jones a cependant souligné que le Liban se devait de remettre à jour et de moderniser sa législation commerciale afin de préserver la propriété intellectuelle et les droits d’auteur. Dénonçant le piratage, à grande échelle, des logiciels et de la production audiovisuelle, M. Jones a souligné que les graves lacunes et les failles qui se manifestent sur ce plan au niveau de la législation libanaise sont susceptibles d’inhiber certaines entreprises étrangères qui envisagent d’investir au Liban. L’ambassadeur US a également déploré le «manque de transparence» qui se manifeste souvent dans certaines adjudications et dans l’exécution de divers projets de développement ou de reconstruction. Il a souligné à ce propos l’importance pour le Liban de «créer un environnement commercial et économique sain, à l’ombre duquel toutes les entreprises — libanaises, américaines, européennes et autres — pourraient agir et travailler conformément à des règles clairement définies». En dépit de ces failles relevées en matière de législation commerciale, l’ambassadeur américain a tenu à conclure son exposé en faisant état d’indices qui tendent à montrer qu’à «long terme», le Liban peut «redevenir un puissant centre régional sur le double plan économique et financier». A condition, évidemment, qu’une paix globale soit, enfin, signée avec Israël...
Le bilan des relations économiques entre les Etats-Unis et le Liban ainsi que les perspectives qui s’offrent aux entreprises américaines au niveau du marché libanais ont été passés en revue hier par l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, au cours d’un déjeuner-débat organisé par les anciens du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Devant une assistance...