Joyeux 127e anniversaire

Maria do Carmo Jerônimo, qui a connu l’esclavage jusqu’à l’âge de 17 ans, a eu 127 ans cette semaine, mais elle ne parle plus, ne marche plus et est alimentée par sonde, a indiqué la famille chez qui vit, depuis 55 ans, la plus vieille femme du Brésil. Le certificat de naissance de Maria do Carmo, daté sur les registres religieux du 5 mars 1871, est à l’étude à Londres, pour le livre Guinness des records. Selon le Guinness, c’est une Canadienne, Marie-Louise Meilleur, âgée de 117 ans depuis le 29 août dernier, qui est la doyenne de l’humanité, depuis le décès de la Française Jeanne Calment, le 4 août 1997 à 122 ans. Selon Mme Bernadette Guimaraes, dont Maria do Carmo a été la nourrice, «l’anniversaire a été célébré par une messe à Itajuba» (ville du Minas Gerais) où l’ancienne esclave a toujours vécu. Très croyante et attribuant sa longévité à sa foi en Dieu et ses prières, Maria do Carmo est tombée malade en octobre dernier peu après avoir réalisé son rêve: rencontrer le pape Jean-Paul II. Maria do Carmo assistait à la messe que le souverain pontife célébrait dans la cathédrale métropolitaine de Rio, où il présidait la IIe Rencontre mondiale des familles, quand elle s’est trouvée mal pour la première fois. «L’émotion a été trop forte», avait-elle commenté à l’époque. Depuis, elle se partage entre l’hôpital et la maison de la famille Guimaraes. Selon les médecins, étonnés de sa résistance, certains de ses organes fonctionnent comme ceux d’une personne de 50 ans. Esclave jusqu’à 17 ans, Maria do Carmo est enregistrée dans le livre des records brésiliens, comme la plus vieille femme du pays, depuis 1994. Plusieurs pays revendiquent, depuis la mort de Jeanne Calment, héberger le doyen de l’humanité. Une Vietnamienne de Ho Chi Minh-Ville, Lê Thi Co, affirme être âgée de 117 ans et être née en 1880 dans la banlieue de Saïgon. Un Mexicain, Marcial Camara, qui prétend avoir combattu aux côtés de Pancho Villa, revendique l’âge de 121 ans. Il vit dans l’Etat de Yucatan (Est du Mexique). (AFP)