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Actualités - CHRONOLOGIE

Il avait été empêché de faire son travail en janvier Un inspecteur américain de l'UNSCOM regagne Bagdad (photo)

Expérience réussie — jusqu’à présent du moins: l’inspecteur américain de l’UNSCOM Scott Ritter, que l’Irak avait empêché en janvier dernier de travailler, est arrivé hier à Bagdad. Toutefois, il ne s’agira pas pour lui de visiter les sites «présidentiels», il dirige, a indiqué l’ONU, une «équipe normale» et sa présence est destinée essentiellement à tester la volonté du régime irakien et son désir de coopérer pleinement avec les équipes de l’organisation internationale. En vertu de l’accord signé le 23 février entre Kofi Annan et Tarek Aziz, Bagdad s’est engagé à ouvrir tous ses sites «présidentiels» aux inspecteurs en désarmement de l’ONU à la recherche d’armes de destruction massive. Dans son article I, l’accord stipule que le «gouvernement d’Irak reconfirme son acceptation de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité» et «réitère son engagement à coopérer, entièrement avec l’UNSCOM et l’agence internationale de l’Energie atomique «AIEA». Depuis la conclusion de l’accord, les hauts responsables irakiens assurent leur détermination à l’appliquer. Mais le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz a averti mardi que le succès de l’accord «dépend de la façon dont l’UNSCOM va se comporter». M. Scott Ritter avait quitté Bagdad le 16 janvier après avoir été empêché par Bagdad de poursuivre des inspections de sites dits «sensibles», dont des bâtiments des services de renseignements. L’Irak se plaignait de la composition de son équipe, affirmant qu’elle était dominée par les Américains et les Britanniques, et l’avait accusé de faire de l’espionnage. Le secrétaire général du Quai d’Orsay, Bertrand Dufourcq, qui a remis mercredi au président irakien Saddam Hussein un message de son homologue français Jacques Chirac, a déclaré avoir obtenu l’engagement de Bagdad à respecter l’accord avec l’ONU. M. Dufourcq a quitté hier Bagdad. Selon l’agence officielle irakienne INA, l’émissaire français a pris un avion spécial de l’aéroport international Saddam pour regagner son pays. Il a été salué à son départ par M. Riyad Qaissi, sous-secrétaire irakien aux Affaires étrangères. De son côté, l’émissaire du président russe Boris Eltsine en Irak, Viktor Possouvaliouk, a quitté Bagdad, après une mission de plus d’un mois. Il s’est rendu à Amman où il a eu un entretien avec le chef de la diplomatie jordanienne Jawad Annani. Selon l’agence officielle Petra, M. Possouvaliouk a souligné «la phase délicate qui confère une grande responsabilité à l’ONU et à l’Irak», dans l’application de leur accord conclu le 23 février à Bagdad. Moscou «œuvre en vue de la clôture de tous les dossiers (sur l’armement irakien), afin de parvenir à la levée des sanctions imposées à l’Irak», a indiqué M. Possouvaliouk, selon lequel «la stricte application des résolutions mettra un terme» au cauchemar vécu par l’Irak. Pour sa part, M. Annani a indiqué que son pays et la Russie voulaient «s’assurer que les inspecteurs assument leur mission de manière objective» en irak. Il a ajouté que Moscou «allait nommer un nombre important d’inspecteurs aux différentes équipes (de l’ONU) opérant en Irak». Sur un autre plan, un diplomate indien, Prakash Shah, a été nommé par le secrétaire général de l’ONU comme son représentant spécial à Bagdad pour une période de six mois. Il devra «améliorer la communication» entre le gouvernement irakien et l’ONU à Bagdad «afin d’éviter que des difficultés ne se transforment en crises majeures menaçant la paix et la sécurité dans la région», écrit M. Annan dans une lettre au Conseil de Sécurité. Dans cette lettre rendue publique par l’ONU, M. Annan indique que, en tant que représentant spécial, «il suivra de près tous les développements liés au rôle de l’ONU en Irak». M. Prakash Shah, 58 ans, est un diplomate de carrière qui fut ambassadeur à l’ONU à New York de 1995 à août 1997. C’est aussi un spécialiste du désarmement qui a été ambassadeur à la Conférence sur le désarmement, à Genève, de 1991 à 1992. Il a également occupé plusieurs postes liés aux affaires pétrolières.
Expérience réussie — jusqu’à présent du moins: l’inspecteur américain de l’UNSCOM Scott Ritter, que l’Irak avait empêché en janvier dernier de travailler, est arrivé hier à Bagdad. Toutefois, il ne s’agira pas pour lui de visiter les sites «présidentiels», il dirige, a indiqué l’ONU, une «équipe normale» et sa présence est destinée essentiellement à...