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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël : Weizman réelu face au candidat de Netanyahu (photo)

Le président israélien Ezer Weizman a été facilement réélu par la Knesset pour un second mandat de cinq ans, battant le candidat de droite Shaoul Amor, soutenu par le premier ministre. Le chef de l’Etat a tenté de minimiser les conséquences du soutien de ce dernier à son adversaire. «Je travaille depuis deux ans avec M. Netanyahu et je pense que nous trouverons les moyens de continuer à travailler ensemble», a-t-il dit. Le chef du gouvernement de son côté lui a lancé en arabe: «Mabrouk». «Je suis content, mais je ne saute pas de joie», a déclaré M. Weizman, 73 ans, en référence à la forte minorité de députés ayant opté pour son adversaire Shaoul Amor, 57 ans. M. Weizman a recueilli dès le premier tour une majorité absolue de 63 votes sur un total de 120 députés, contre 49 voix à M. Amor, a indiqué le président du Parlement M. Dan Tikhon. Sept députés ont voté blanc et un n’a pas pris part au vote «Je pensais recueillir entre 63 et 70 votes, et j’en ai eu 63», a affirmé M. Weizman avec une pointe de dépit. Très populaire dans le public israélien, réputé pour son franc-parler et ses jugements à l’emporte-pièce, M. Weizman a laissé entendre qu’il continuerait pendant son second mandat à dire ce qu’il pense. «La situation diplomatique nécessite de faire preuve de responsabilité, la situation économique est pleine de problème et la situation sociale a aussi besoin de remèdes», a-t-il lancé. C’est la première fois en cinquante ans d’histoire d’Israël qu’un président sortant devait faire face à un concurrent pour un second mandat. M. Weizman, qui était soutenu par le parti travailliste mais a aussi recueilli plusieurs votes de droite, sera investi le 18 mai pour un nouveau mandat de cinq ans. La campagne a été plus difficile que prévu pour M. Weizman. Jusqu’à la dernière minute, les deux prétendants ont tenté de mobiliser les députés indécis pour faire la différence. M. Weizman a tiré un coup de chapeau à son concurrent. «Il n’est pas facile de se présenter contre un président sortant. Je l’applaudis pour son esprit combatif», a-t-il dit. M. Amor a souligné qu’il n’était «pas frustré» par sa défaite. Il a cependant estimé que le système électoral devrait être réformé pour que le président soit choisi par le peuple, et non plus par le Parlement Plus qu’un affrontement travaillistes-Likoud, l’élection présidentielle a surtout reflété les divisions au sein de la société israélienne, où MM. Weizman et Amor se situent aux antipodes. M. Weizman, ancien général de l’armée, neveu du premier président de l’Etat, Haïm Weizman, incarne l’aristocratie ashkénaze (juifs originaires d’Europe) qui a dirigé le pays depuis sa création en 1948. M. Amor, né au Maroc, a immigré en 1956 en Israël, où il s’est hissé à la force du poignet jusqu’aux fonctions de maire de la petite localité de Migdal Haemek la (Silicon Valley israélienne, dans le nord du pays) avant de devenir député du Likoud. Il s’est présenté pendant la campagne comme le représentant des couches sociales défavorisées, notamment des juifs sépharades (orientaux). La présidence de l’Etat est un poste essentiellement honorifique en Israël, le pouvoir exécutif étant détenu par le premier ministre. M. Weizman a cependant donné à sa charge, pendant son premier mandat, une fonction politique beaucoup plus marquée qu’aucun de ses prédécesseurs. Le président s’est ainsi créé de nombreuses inimitiés, à droite comme à gauche, en demandant de freiner le processus de paix sous les travaillistes puis de l’accélérer depuis que la droite est revenue au pouvoir en 1996. Les présidents égyptien et palestinien, Hosni Moubarak et Yasser Arafat, ont chacun de leur côté téléphoné à M. Weizman pour le féliciter de sa réélection.
Le président israélien Ezer Weizman a été facilement réélu par la Knesset pour un second mandat de cinq ans, battant le candidat de droite Shaoul Amor, soutenu par le premier ministre. Le chef de l’Etat a tenté de minimiser les conséquences du soutien de ce dernier à son adversaire. «Je travaille depuis deux ans avec M. Netanyahu et je pense que nous trouverons les moyens...