Prochaine libération de 130 libanais détenus en Syrie

Quelque 130 Libanais détenus illégalement en Syrie, où ils avaient été transférés à différentes périodes de la guerre au Liban, vont être relâchés très prochainement (peut-être même dans les 48 heures, selon l’Agence nationale d’information). C’est ce qu’a indiqué hier une source officielle libanaise qui a précisé que 25 autres Libanais détenus en Syrie et condamnés par Damas pour «espionnage en faveur d’Israël» demeureront dans les prisons syriennes. La prochaine libération des 130 Libanais a été annoncée au terme d’un entretien téléphonique que le président Elias Hraoui a eu hier vers midi avec son homologue syrien Hafez el-Assad. L’ANI précise à ce sujet que le chef de l’Etat a «remercié le président Assad pour avoir donné une suite favorable à la démarche qu’il (le président Hraoui) avait effectuée lors de sa dernière visite à Damas». L’ANI souligne qu’à la faveur de cette démarche entreprise par le chef de l’Etat, le président syrien avait «donné ses instructions pour relâcher un certain nombre de Libanais détenus en Syrie depuis les années de guerre». De même source, on précise que le président Hraoui a demandé aux services concernés d’accueillir les personnes relâchées aux frontières libano-syriennes. Durant les différentes phases de la guerre, rappelle-t-on, un grand nombre de Libanais ont été enlevés à des barrages syriens et ont été, depuis, portés disparus. Le président Hraoui avait indiqué, au cours d’un discours public, que plus de 200 Libanais sont détenus dans des prisons syriennes. Une vaste campagne en vue de la libération des Libanais détenus illégalement en Syrie avait été organisée il y a quelques semaines à Paris par plusieurs organisations internationales et françaises de défense des droits de l’homme, dont notamment Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Justice et paix, SOLIDA (Solidarité avec les Libanais détenus arbitrairement dans les prisons syriennes et israéliennes), la Ligue française des droits de l’homme, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, et l’Observatoire international des prisons. Ces différentes organisations avaient organisé du 26 janvier au 1er février une semaine de soutien aux détenus libanais dans les prisons syriennes. Elles avaient réclamé la libération des Libanais détenus illégalement à Damas et demandé la publication d’une liste exhaustive nominale de ces prisonniers. Les milieux proches du pouvoir soulignaient hier soir que, pour l’heure, les autorités libanaises n’ont pas été officiellement notifiées de la liste des 130 personnes appelées à être relâchées. En octobre dernier, un «comité des familles des détenus libanais en Syrie» avait été constitué et avait demandé aux autorités libanaises d’obtenir leur libération par Damas ou de les faire traduire devant les tribunaux au Liban.