Après les derniers troubles au Kosovo qui ont fait 20 morts et des dizaines de blessés Kosovo : l'Europe tente d'éviter un embrasement dans les Balkans

Forte de l’expérience de la Bosnie, l’Union européenne tente, après les dernières violences au Kosovo, d’éviter un embrasement dans les Balkans par des pressions sur Belgrade, sans pour autant encourager les extrémistes albanais. Alors qu’il se trouve actuellement en Bosnie, le secrétaire au Foreign Office Robin Cook — dont le pays assure la présidence de l’UE — devrait poursuivre sa route mercredi soir jusqu’à Belgrade pour rencontrer les autorités yougoslaves et si possible des représentants de la communauté albanaise du Kosovo, après les troubles qui ont fait au moins 20 morts et des dizaines de blessés. Le comité politique de l’UE — instance de coordination de politique étrangère qui réunit les hauts responsables des ministères des Quinze — qui a discuté hier de cette question, a décidé d’attendre les résultats de cette visite avant de nouvelles initiatives, a-t-on indiqué de sources européennes. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE devraient en discuter au cours de leur réunion informelle d’Edimbourg les 13-14 mars alors que les ministres français et allemand des Affaires étrangères Hubert Védrine et Klaus Kinkel devraient se rendre à Belgrade le 19 mars. Ils avaient adressé une lettre commune sur le Kosovo au président yougoslave Slobodan Milosevic en novembre dernier. «Tout en voulant réagir promptement pour éviter un nouvel embrasement de la région, les Quinze veulent veiller à ne pas encourager les plus extrémistes des membres de la communauté albanaise du Kosovo», précisait-on de sources européennes après le comité politique. Si les Européens soutiennent l’autonomie du Kosovo, ils insistent pour qu’elle se fasse dans le cadre de l’intégrité territoriale de la République fédérale de Yougoslavie. (AFP - Reuters)